Les sociétés d’histoire de Longueuil réclament la création d’un site du patrimoine à Saint-Hubert
PATRIMOINE. La société d’histoire de Longueuil et la Société historique et culturelle du Marigot ont uni leur voix afin de demander à la Ville la création d’un site du patrimoine dans le Vieux-Saint-Hubert. Les deux organismes espèrent ainsi protéger le noyau villageois, à l’instar du quartier historique du Vieux-Longueuil, il y a 25 ans. Les président et présidente des deux Sociétés, Benoît Racine et Louise Levac, se sont présentés devant les élus, à la séance du conseil du 19 septembre. En ce début de campagne électorale, «il est important et nécessaire de protéger le noyau villageois. On estime que c’est l’occasion idéale de nous prouver votre leadership et intérêt pour la protection du patrimoine», a signalé M. Racine. Mme Levac a fait valoir qu’un Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) – tel qu’en vigueur actuellement – ne suffit pas à protéger ce «paysage patrimonial» qui compte des bâtiments du 19e siècle, et même un de la fin du 18e siècle. La conseillère municipale France Dubé, responsable de la culture, a rappelé l’adoption récente de la Politique sur le patrimoine culturel, ainsi que la vision qui s’appuie sur la connaissance, la reconnaissance et la transmission du patrimoine. «Le patrimoine culturel représente une source de fierté et d’appartenance. Nous accueillons très favorablement votre demande», a-t-elle indiqué. En marge de la signature de l’Entente sur le développement culturel, le 22 septembre, Mme Dubé a réitéré l’intention d’Action Longueuil de protéger le patrimoine. «Avant, c’était peut-être plus compliqué, mais les citoyens ne réfléchissent plus comme avant. On réalise tous l’importance de la protection du patrimoine», avance-t-elle, précisant que la mise en valeur du caractère patrimonial des noyaux villageois de Saint-Hubert, Vieux-Longueuil et Greenfield Park figure dans la plateforme électorale de son parti. Mme Dubé souligne également la collaboration de plus en plus forte entre la Ville et les sociétés d’histoire. « Maintenant, le réflexe est là, de les appeler, les consulter, quand on veut discuter d’une idée, d’un projet, pour voir si ça se fait.» Pour sa part, la candidate à la mairie pour Longueuil Citoyen Josée Latendresse appuie la demande des sociétés d’histoire. «C’est fondamental et essentiel. Quand on aime, on protège!, a-t-elle exprimé. Il faut se donner les moyens de travailler et à Saint-Hubert, il y a énormément de travail à faire.» La revitalisation de Saint-Hubert est réalisable dans un horizon de quatre ans, selon Longueuil Citoyen. La mise en valeur des «joyaux patrimoniaux» de chacun des trois noyaux villageois (Vieux-Longueuil, Greenfield Park et Saint-Hubert), de même que dans certains secteurs de Laflèche et Le Moyne, s’inscrit dans la vision des centres-quartiers que propose le parti. Du côté d'Option Longueuil, l'accueil d'une telle demande est aussi positif. «Le patrimoine bâti fait partie intégrante de l’identité d’une collectivité et est une expression de sa culture, relève la candidate à la mairie Sadia Groguhé. La réalisation de ce projet serait une reconnaissance concrète de la contribution de Saint-Hubert, d’abord comme ville et maintenant comme arrondissement, dans la grande histoire de Longueuil.» Elle souligne qu'un tel site du patrimoine constituerait à la fois un élément de fierté pour les résidents et une façon de hausser le potentiel récréotouristique du secteur.