Organisé par le SPAL : plus d’une centaine de participants au premier séminaire sur les dossiers non résolus au Québec

En mai 2023, le SPAL avait dévoilé l’identité du meurtrier de Sharron Prior en présence de la mère et des sœurs de celle-ci. Moreen et Doreen, les sœurs de Sharron, avaient pour l’occasion livré un touchant témoignage. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ archives)
Le premier Séminaire sur les dossiers non résolus au Québec s’est tenu à Brossard le 19 mars, rassemblant 118 participants issus de divers horizons. Cette rencontre visait à aborder les enjeux liés aux enquêtes sur les homicides non résolus, communément appelés «cold cases».
Organisé par le Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) en collaboration avec la Sûreté du Québec, l’événement avait pour objectif de favoriser le partage d’expériences entre les différentes organisations présentes, de présenter des affaires réelles et d’informer les participants sur les avancées scientifiques récentes ainsi que les implications légales des nouvelles technologies utilisées dans les enquêtes criminelles.
C’est lors d’une formation au Collège canadien de la police à Ottawa, l’an dernier, que Sophie Tougas, capitaine au SPAL et co-organisatrice du séminaire, a pris conscience de l’étendue du réseautage entre les corps de police canadiens anglophones travaillant sur des dossiers non résolus. «Les enquêteurs de Toronto, Edmonton, Vancouver, tout le monde se connaissait», confie-t-elle dans une vidéo publiée par le SPAL. En revanche, « nous n’étions que quatre du Québec et nous ne nous connaissions pas. »
Elle poursuit : «il est essentiel de créer ce réseau au Québec, de partager nos connaissances, nos informations et de nous connaître entre nous. Il faut aussi maîtriser les nouvelles techniques d’enquête.»
Une équipe à temps plein
«Notre équipe composée de deux enquêteurs travaille à temps plein sur une trentaine de dossiers, indique dans la même vidéo Jean-François Lapolice, directeur adjoint au SPAL. On l’a vu avec le dossier de Sharron Prior en 2023, la satisfaction que cela apporte aux familles et aux proches des victimes.»
En mai 2023, le SPAL avait annoncé avoir découvert l’identité du meurtrier de la jeune Sharon Prior, une adolescente assassinée en 1975.
«Sans l’apport de la généalogie génétique, j’ai la conviction que le dossier (de Sharron Prior) serait toujours non solutionné, précise Éric Racicot, sergent-détective au SPAL. Ce sont des méthodes d’enquête qui n’existaient pas à l’époque et qu’on rajoute dans notre coffre à outils.
La Sûreté du Québec, les Services de police de Montréal, Québec, Laval et Gatineau, de même que le Laboratoire des Sciences judiciaires et de Médecine légale, le Directeur des Poursuites criminelles et pénales, l’École nationale de Police du Québec et le Bureau du Coroner ont participé à cette rencontre.
Sur le même sujet
- « Meurtre de Sharron Prior : une résolution «en quelque sorte» réconfortante », Le Courrier du Sud, 23 mai 2023.
- « Longueuil : un meurtre vieux de 48 ans bientôt élucidé », Le Courrier du Sud, 8 mai 2023.
- Page Facebook Affaires non résolues