Sylvie Parent appelle les acteurs de la Rive-Sud et de la Montérégie à défendre ensemble leurs intérêts communs

ÉCONOMIE. Exiger du gouvernement des mesures concrètes et durables pour alléger la congestion de l’Autoroute 30 sera un premier «cheval de bataille commun» de l’ensemble de la Rive-Sud, a identifié Sylvie Parent lors du Dîner de la mairesse de la Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud (CCIRS), le 14 mars. Elle entend profiter de la campagne électorale provinciale pour faire entendre les demandes qui touchent l’ensemble de la région, donnant l’exemple de l’Autoroute 30. «Les problèmes de congestion nuisent à nos entreprises et nos citoyens, a-t-elle déploré, recevant des applaudissements des gens d’affaires et élus réunis au club de golf du Parcours du cerf. Ainsi, Sylvie Parent est d’avis que Longueuil doit «intensifier sa position et sa présence sur le plan régional». «Longueuil a toute les caractéristiques pour assumer un leadership fort tant au plan économique, politique que social», a-t-elle avancé. Elle a ciblé cinq priorités en matière d’objectifs économiques régionaux à atteindre et à faire valoir aux gouvernements: mettre en valeur les espaces industriels; faire de l’Aéroport de Saint-Hubert la plaque tournante du transport aérien régional; soutenir l’expansion du port de Montréal à Contrecoeur; développer les pôles logistiques; et consolider la position de la Montérégie comme chef de fil en agriculture. Celle qui a récemment joint la Table de concertation des préfets de la Montérégie à titre de vice-présidente estime que les différents partenaires de la Couronne Sud, et même de la Montérégie, ont intérêt à travailler de front commun pour faire valoir leurs intérêts avec plus de force. «Plus la Montérégie sera forte, plus l’Agglomération trouvera son compte, et vice-versa», a-t-elle signifié. Elle a donné en exemple l’aide financière de près de 800 000$ récemment octroyée par le ministère des Affaires municipales au projet d’aérogare, qui avait obtenu l’appui des MRC de Marguerite-d’Youville et de la Vallée-du-Richelieu. Les enjeux concernant le transport évoqués par Sylvie Parent ont trouvé écho chez la président de la CCIRS, Catherine Brault. «Je souhaite que le gouvernement nous entende et prenne des actions rapides avant que la situation se détériore avec les grands projets annoncés, a-t-elle signifié. Je peux vous assurer que la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud surveille le dossier de près et qu’au nom des entreprises, elle parlera haut et fort pour faire bouger les choses.» Effervescence de Longueuil Sylvie Parent a fait valoir que les projets annoncés au cours des derniers mois, dont la venue de Molson dans la zone aéroportuaire, n’étaient pas le fruit du hasard mais bien le «résultat des efforts déployés au cours des dernières années pour créer un climat propice aux investisseurs». Elle a réitéré que l’arrivée du géant brassicole créera un effet de levier et incitera d’autres entreprises à opter pour Longueuil. Depuis trois mois, plus d’un milliard de dollars d’investissements privés ont été annoncés à Longueuil, a-t-elle soulevé. Rappelant que le compte de taxes des citoyens n’a pas connu de hausse cette année, elle mentionne que «soutenir le développement économique est vital pour l’avenir de Longueuil», dans un contexte où la taxation représente les trois quarts des revenus de la Ville. Service 311 plus rapide Sylvie Parent a profité de la tribune pour souligner quelques bons coups de la Ville de Longueuil, notamment les améliorations apportées au service 311, qui s’est attiré son lot de critiques depuis les dernières années. Si des citoyens pouvaient attendre durant plus de 45 minutes et que le taux d’abandon pouvait atteindre 20% - une situation «inacceptable», a admis Mme Parent -, les objectifs fixés par la Ville auraient été récemment atteints, avec un taux d’abandon de 5% et moins d’une minute d’attente. Québec solidaire est prêt à discuter avec la mairesse Québec solidaire a saisi la balle au bond et se dit prêt à rencontrer la mairesse Sylvie Parent afin de discuter du développement économique de Longueuil et la région. «Notre priorité est de construire une économie diversifiée, respectueuse de l’environnement et des travailleurs et des travailleuses, a affirmé le représentant de Québec solidaire Marie-Victorin, Carl Lévesque. Peut-on enfin quitter les vieux modèles du 20e siècle et se remettre à avoir de l’ambition pour le Québec?» Ce dernier déplore que le gouvernement provincial ne répond pas aux attentes du milieu et ignore les besoins de l’agglomération. « Les villes et la scène locale sont essentielles pour faire face aux nombreux changements et défis de la société actuelle, mais on ne leur donne pas les moyens d’assumer ce rôle», a-t-il conclu.