Transport en commun : la carte opus virtuelle avant le paiement par carte bancaire
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Ce n’est pas avant 2026 que les autobus accepteront le paiement par carte bancaire. (Photo: gracieuseté)
Payer son passage dans les autobus de la Rive-Sud avec une carte de débit ou de crédit devra attendre au minimum à 2026. La tâche est colossale pour l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui doit mettre à jour plus de 12 000 équipements pour y arriver. Toutefois, d’ici là, la carte OPUS virtuelle devrait voir le jour.
L’ARTM œuvre depuis quelques années au projet Concerto, qui vise à moderniser son système billettique. Le paiement par carte bancaire est l’un des éléments centraux de cette modernisation.
«Le système OPUS a été mis en place au début des années 2000. À l’époque, c’était ce qui se faisait le mieux. Mais là, en 2025, c’est limitant pour faire évoluer le système avec les cartes bancaires parce que les équipements ne se parlent pas entre eux», explique Simon Boiteau, conseiller aux communications à l’ARTM.
Celui-ci donne l’exemple du projet pilote à Laval, où les usagers ont pu payer leur passage en autobus avec une carte bancaire.
«L’usager part de Laval, paie avec une carte de débit, mais il n’y a pas de correspondance quand il arrive dans le métro, parce que le système de carte bancaire n’est pas connecté au système OPUS», illustre-t-il.
À l’heure actuelle, l’ARTM prévoit de mettre en place «progressivement» le paiement par carte bancaire en 2026 au Réseau de transport de Longueuil, chez exo et dans l’ensemble des opérateurs de transport du Grand Montréal.
«C’est un gros projet, sans arrêter le système. On ne peut pas le mettre sur pause!» rappelle M. Boiteau.
Finie la multiplication des cartes
En 2023, une femme de Brossard expliquait au Courrier du Sud qu’elle devait composer avec quatre cartes OPUS pour ses déplacements entre la Rive-Sud et Montréal.
L’ARTM évoquait également à cette époque les contraintes du système OPUS, qui «ne peut pas prioriser le bon titre sur la carte».
M. Boiteau indique que cet épisode sera bientôt terminé avec la mise en place progressive de la carte OPUS virtuelle cet été.
«Plus besoin de plusieurs cartes physiques. […] Ce sera un système basé sur un compte en ligne. Tout support pourra être utilisé pour voyager dans le réseau. Encore la carte de mobilité, mais aussi le téléphone intelligent ou d’autres supports, comme des codes QR. Tout ça sera comme une clé pour accéder à l’information dans un compte client», décrit-il.
Trois éléments
La modernisation du système billettique comprend trois éléments : le système logiciel, les télécommunications et les équipements physiques. L’ARTM est actuellement en appel d’offres pour le volet du système logiciel.