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La démission de Justin Trudeau et la suite de l’automobile au Canada

Il y a 6 heures
Modifié à
Par Benoit Charette

L’annonce de la démission imminente de Justin Trudeau comme chef du Parti libéral, pave la voie à des élections anticipées au printemps, où le Parti conservateur, dirigé par Pierre Poilièvre, est en position favorable pour prendre le pouvoir.

Une incertitude pour la transition zéro émission

Sous la direction de Trudeau, le Canada a soutenu la transition vers les véhicules zéro émission (VZE), imposant des objectifs sérieux: 20 % des ventes de véhicules neufs en 2026, 60 % en 2030 et 100 % en 2035. Toutefois, cette politique fait face à une demande modérée des consommateurs et à une réduction des incitations gouvernementales. En sachant que le Québec perd temporairement sa subvention  aux véhicules électrifiés au 1er février est-ce que la probable élection de Poilièvre pourrait entraîner une révision majeure de cette approche. Le chef conservateur, souvent critique envers la taxe carbone des libéraux, pourrait également remettre en question le mandat VZE, jugé trop rigide par l’industrie automobile et éliminé au passage la subvention fédérale de 5 000 $.

Une industrie entre défis et opportunités

Outre les pressions internes, l’industrie automobile canadienne doit composer avec des menaces externes, notamment de possibles tarifs douaniers de l’administration Trump. Par ailleurs, les investissements massifs dans la chaîne d’approvisionnement des batteries EV, réalisés au cours des trois dernières années, risquent d’être remis en cause.

Poilièvre a, jusqu’à présent, gardé le silence sur ses intentions précises en matière de politique automobile. Néanmoins, il a critiqué en 2023 les subventions fédérales qui ont attiré l’usine de batteries du Groupe Volkswagen en Ontario. Cet été, il a appelé à imposer des tarifs sur les véhicules électriques fabriqués en Chine pour protéger les emplois locaux.

Une approche conservatrice incertaine

Bien que les conservateurs soient susceptibles d’assouplir les cibles fixées par les libéraux, Poilièvre pourrait trouver un compromis en maintenant un soutien stratégique à la transition électrique. Par exemple, l’exploitation des minéraux critiques, essentielle à la chaîne d’approvisionnement des batteries, pourrait bénéficier d’un coup de pouce sous sa direction, après avoir été ralentie sous les libéraux.

Quel avenir pour l’automobile canadienne ?

La démission de Trudeau et l’éventuelle arrivée de Poilièvre au pouvoir introduisent une période d’incertitude pour la politique automobile au Canada. Entre révisions potentielles du mandat VZE et soutien limité aux véhicules électriques, le paysage pourrait évoluer vers un équilibre entre pragmatisme et ambition.

Avec des renseignements d'Automotive News Canada

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