Actualités

Un budget du Québec «pro-entreprises» selon la Chambre de commerce

le vendredi 28 mars 2025
Modifié à 12 h 04 min le 28 mars 2025
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Jean-François Lévesque, PDG de la Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)

Le budget 2025 du gouvernement québécois est «pro-entreprises», estime la Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud (CCIRS). Celle-ci soutient toutefois que la modernisation des contrats publics et le maintien des travailleurs étrangers temporaires sont nécessaires.

À LIRE ÉGALEMENT : Budget 2025-2026 : des « angles morts », dit Catherine Fournier

Dans un communiqué conjoint avec la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), la CCIRS voit dans le budget des programmes et mesures visant à stimuler l’investissement et la productivité.

Elle cite quelques-unes de ses demandes qui figurent dans le budget, notamment une somme de 1,6 G$ en liquidités disponibles aux entreprises exportatrices et importatrices directement affectées par les tarifs et une autre de 300 M$ pour bonifier le nouveau crédit d’impôt à la recherche, l’innovation et la commercialisation

Contrats et travailleurs étrangers

La CCIRS note cependant «deux angles morts» qui pourraient compromettre les objectifs de ce budget : les règles d’octroi de contrats publics, qu’elle qualifie de désuètes, et les nouvelles restrictions imposées aux travailleurs étrangers temporaires.

« Pour croître et prospérer, les entreprises de la Rive-Sud doivent pouvoir investir, mais aussi bénéficier d’un accès équitable aux contrats publics et d’une main-d’œuvre qualifiée. […] il est impératif de moderniser les règles d’octroi des contrats et d’accorder aux entreprises la flexibilité nécessaire pour retenir leurs travailleurs étrangers temporaires», soutient Jean-François Lévesque, PDG de la CCIRS.

La FCCQ revient également sur l’octroi des contrats lorsqu’elle évoque le budget des dépenses. Une hausse des investissements en infrastructures est prévue, dont une majorité sera consacrée au maintien des actifs.

«La question est de savoir : qui en bénéficiera? Sans nouvelle mesure forçant enfin les ministères et organismes à utiliser des critères d’achats intelligents, au lieu du plus bas soumissionnaire, on ne favorisera pas le contenu local et les entreprises québécoises innovantes », affirme sa PDG, Véronique Proulx.

Équilibre budgétaire et productivité

Concernant l’équilibre budgétaire, la CCIRS reconnait la difficulté d’établir un plan pour y retourner dans le contexte actuel, et que si le plan proposé par Québec repose sur «des hypothèses plus optimistes que ce qui aurait été souhaitable, il a le mérite d’établir un scénario de référence».

La FCCQ a de plus réitéré que le Québec accuse un retard important par rapport à l’Ontario et les États-Unis sur le plan de la productivité. Elle salue ainsi l’introduction du nouveau crédit d’impôt «qui remplace huit crédits existants».