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Un premier match semi-professionnel pour le CS Saint-Hubert

le vendredi 05 mai 2017
Modifié à 0 h 00 min le 05 mai 2017

La date du 6 mai est entourée au crayon feutre sur les calendriers de nombreux joueurs de soccer élites de Saint-Hubert et surtout, celui de l'entraîneur-chef François Bourgeais. C'est à 13h ce jour-là que le CS Saint-Hubert, une des deux nouvelles équipes de la Première ligue de soccer du Québec (PLSQ), jouera le premier match de son histoire, au centre sportif Rosanne-Laflamme.

Pour l’occasion, la nouvelle équipe affrontera la formation avec laquelle elle devrait entretenir une intense rivalité, le CS Longueuil. Arrivée dans la ligue en 2014, l’équipe de Longueuil lancera sa 4<+>e<+> saison avec de grosses prétentions. Le CS Saint-Hubert, avec son budget minimum et ses jeunes joueurs inexpérimentés, tentera quant à lui de causer la surprise.

Enfin le semi-pro

Avec l’arrivée de Saint-Hubert en PLSQ, l’entraîneur-chef François Bourgeais concrétise un rêve qu’il chérit depuis longtemps, soit celui de diriger une équipe semi-professionnelle à temps plein, un rêve qui lui avait échappé à la dernière minute en 2014, à Longueuil. Arrivé du FC Nantes, en France, où il était directeur de la pré-formation, Bourgeais a occupé le poste de directeur technique du CS Longueuil de 2012 à 2014. Après une période d'absence causée par un accident, il avait été remercié de ses fonctions peu avant l’arrivée du CS en PLSQ, alors qu’il devait en être l'entraîneur-chef.

Depuis, Bourgeais a participé au développement de différentes équipes élites dans l'organisation de Mont-Royal Outremont et Pannellinios, le club de Parc-Extension—Villeray. Aussi impliqué parallèlement dans le soccer à Saint-Hubert, il a été rapidement sollicité par le directeur sportif du Spatial, Nasson Théosmy, quand l'association locale s'est lancée dans l'aventure de la PLSQ plus tôt que prévu.

La recette longueuilloise à saveur hubertine

L’entraîneur-chef ne laisse voir aucune animosité envers son ancienne organisation, malgré les circonstances entourant son départ.

«Je ne regrette rien de mon expérience à Longueuil, où je m'étais entouré de formateurs de grande qualité, raconte François Bourgeais au Courrier du Sud. Le travail a porté fruits, une belle relève locale s'est formée et je me suis réjouie des succès de mon ex-collègue et successeur, Mathieu Rufié. Maintenant, je suis bien content de lancer une équipe semi-professionnelle. Le soccer québécois est rendu là et un club d'excellence comme Saint-Hubert pourra lui aussi aider ses meilleurs joueurs à progresser à l'âge adulte. Il y aura beaucoup de travail à faire, avec des budgets et de l'expérience limités, mais j'aime la mentalité de l'organisation, qui veut développer le talent local. Si nous pouvons permettre à certains d'atteindre de plus hauts niveaux, comme les collèges américains ou même l'Europe, ce sera tant mieux!»

Comme d'autres l'ont vécu avant lui, Bourgeais est en mode rattrapage, lui qui a commencé à former son équipe en janvier, alors que la majorité des formations tiennent leurs camps de recrutement à l'automne. Mais le budget moindre dont il bénéficie pourrait être un avantage, croit-il.

«Nos joueurs ne seront pas avec nous pour des raisons pécuniaires mais sportives. Nous voulons des joueurs talentueux, mais combatifs et intéressés par le challenge qui leur est offert.»

Lui qui sera assisté de Christophe Schellan, un ancien du FC Brossard et du CS Longueuil, dit se préparer pour une saison difficile.

«Nous n'avions pas le droit de piger dans le personnel de joueur du CS Longueuil cette saison, mais Matthew François a fait le choix de revenir à Saint-Hubert. Je pourrais faire graduer certains de nos meilleurs U18 et U19. Bâtir une bonne équipe demande du temps; nous le ferons avec patience», assure-t-il.