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Une ancienne joueuse des Lynx d’Édouard-Montpetit dirigera l’équipe de hockey féminin

le samedi 11 juillet 2020
Modifié à 15 h 38 min le 08 juillet 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

L’équipe de hockey féminin du cégep Édouard-Montpetit à Longueuil aura droit à une nouvelle entraîneuse-chef «organisée, rigoureuse et prête à relever le défi» de diriger une formation pour la première fois de sa carrière, promet la principale intéressée, Marie-Ève Ruel. L’ancienne joueuse de centre des Lynx en 2013-2014 a cumulé de l’expérience comme adjointe et préparatrice physique, notamment à l’école secondaire Antoine-de-Saint-Exupéry à Montréal. Son mentor, l’ancien entraîneur-chef des Canadiennes de Montréal Dany Brunet, avec qui elle a travaillé au cégep Saint-Laurent, lui a suggéré de poser sa candidature à Longueuil. «Il m’a dit que j’étais rendue là dans mon cheminement, raconte celle qui caresse le souhait de diriger une équipe de hockey depuis toujours. Je voulais tellement ce poste que j’étudiais le système de jeu de l’équipe et je me préparais en conséquence, même si on ne m’avait pas encore dit que j’étais choisie.» Comme adjointe, la Lavalloise était «la confidente des filles». En tant qu’entraîneuse-chef, elle laissera ce rôle à ses adjoints. «Je dois changer de chapeau et prendre les décisions», explique la jeune femme de 26 ans.
Discipline et intensité
Celle-ci est enthousiaste de retrouver le vestiaire où elle y a passé des moments marquants, souligne-t-elle. «Tout est parti de là. Pour moi, le niveau collégial est le tremplin vers la vie adulte. C’est le moment où j’ai découvert mes valeurs. D’avoir combiné l’école et le sport demeure ma plus grande réussite», confie-t-elle.
«Derrière le grand frère qui ne voulait rien savoir du hockey se cachait une petite sœur qui voulait jouer à tout prix, dès l’âge de 6 ans.» -Marie-Ève Ruel
À l’époque, Marie-Ève Ruel était reconnue pour sa discipline et son intensité sur la glace. Elle recherchera les mêmes traits chez ses futures protégées. «Le talent est certes important, mais je souhaite d’abord qu’elles travaillent fort. La Ligue collégiale de hockey féminin est l’équivalent de la Ligue de hockey junior majeur du Québec pour les hommes. J’assurerai un encadrement serré des joueuses, car je pense que tout part d’une bonne éthique de travail», soutient-elle.
L’avenir du hockey féminin
Les Lynx d’Édouard-Montpetit évolueront dans une division 1 rebrassée, à la suite de la rétrogradation de certaines équipes dans la nouvelle division 2. Puis, les joueuses les plus motivées poursuivront leur parcours au niveau universitaire, «qui offre de belles opportunités au hockey féminin», estime Marie-Ève Ruel. «L’Association des joueuses professionnelles de hockey fait des démarches pour redémarrer une ligue à l’automne, dit-elle à propos de la fin de la Ligue canadienne de hockey féminin. Je crois fortement que ce mouvement sera appuyé cette fois-ci par la Ligue nationale de hockey (LNH) » Elle convient néanmoins que les joueuses de hockey ne peuvent pas gagner leur vie en pratiquant leur sport, à l’inverse des hommes. «C’est pourquoi les études sont d’autant plus importantes», ajoute la kinésiologue de formation.