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Une famille longueuilloise part en voyage d’un an en VR

le mardi 02 juillet 2024
Modifié à 13 h 18 min le 02 juillet 2024
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Durant la semaine du 1er juillet, Isabelle Bezert, Anthony Marmié, leurs deux garçons, Lilian et Elliot, ainsi que Sherlock, leur chien, partiront en véhicule récréatif. Ils ne reviendront pas dans une semaine ni dans un mois. La petite famille de Longueuil va plutôt revenir l’été prochain. Un voyage d’une année à travers le Canada, les États-Unis et le Mexique, au cours duquel elle souhaite se détacher du feu roulant de la vie quotidienne.

Environ une semaine avant le grand départ, la famille a rencontré Le Courrier du Sud à l’intérieur même de son véhicule récréatif tout rénové pour l’occasion.

Prête pour l’aventure, elle part sans se donner de destination précise, simplement une direction générale.

«On va être beaucoup à l’improviste. On sait juste vers quelle direction on s’en va : l’Ouest canadien», souligne Isabelle Bezert. S’en suivront les États-Unis, le Mexique «vers la fin décembre», et pour le retour, «on verra».

«On veut cette liberté de pouvoir dire : aujourd’hui, j’arrive dans un endroit, on aime cet endroit, bien, on ne repart pas, on passe un petit peu plus de jours», ajoute son conjoint.

Télétravail et enseignement en VR

Ceux-ci sont d’ailleurs des passionnés de voyages et préfèrent la découverte à la routine. «On n’est pas saisonnier pantoute», assure la maman.

Mais entre les vacances en Gaspésie et faire le tour de l’Amérique du Nord pendant une année, il y a tout un écart. 
Néanmoins, Isabelle Bezert explique que l’idée lui trottait dans la tête depuis un bon moment. L’élément déclencheur a été le décès de sa mère.

«En fait, on prend conscience de plein de choses, qu’on n’a qu’une vie! Avec l’âge des enfants, c’est peut-être maintenant qu’il faut qu’on le fasse», estime-t-elle. 

Lilian a 11 ans, Elliot a 9 ans. Ils feront donc leur 6e et 4e année du primaire au cours du périple, avec comme enseignante leur maman, qui profite d’un congé à traitement différé. Anthony Marmié, lui, travaillera une vingtaine d’heures par semaine, en télétravail bien entendu.

Sortir des cases

Au-delà du voyage, les conjoints souhaitent un peu casser un quotidien trop axé sur la performance à leur goût. On les sent d’ailleurs plein d’espoir.

Les cigales en voyage (Photo: Le Courrier du Sud - Denis Germain)

«C’est la première fois où j’ai l’impression d’être sur mon X», soutient Isabelle Bezert, avant de renchérir. 

«On cherche toujours une vocation dans sa vie et là, j’ai l’impression que ces dernières années, on s’est fait aspirer par cette force de la société où il faut travailler, il faut être excellent à l’école, il faut être excellent au travail, il faut se lever tôt ,il faut faire du sport, il faut rentrer dans des cases. Et je pense que ce n’est pas ça que je veux montrer aux enfants. Je veux leur montrer aussi la découverte, qu’ils aient une ouverture différente sur la vie.»

Anthony Marmié y voit pour sa part une occasion de «lâcher prise». C’est un peu dans cet esprit que la famille entend «voyager tranquillement», sans prévoir trop de réservations.

«On s’est renseigné aussi, et il y en a beaucoup qui se donnaient un point 1, 2, 3, 4 et arrivés au point 15, ça ne marchait plus, ils étaient fatigués. Parce que justement, c’est comme si on gardait un horaire, alors que là, ce qu’on essaie de chercher, c’est de s’enlever cet horaire-là», suggère-t-il. 

Les cigales en voyage

La famille Marmié-Bezert souhaite par ailleurs documenter son voyage. Pour l’occasion, elle a lancé une chaîne YouTube, ainsi qu’une page Instagram et Facebook, sous le nom «Les cigales en voyage».

Des épisodes relatant la rénovation de leur VR sont déjà en ligne.

«On veut montrer que c’est possible, parce que nous, on n’a pas pris de crédit pour acheter un VR, on n’a pas vendu de maison pour partir en voyage, on était locataire», indique Isabelle. 

«Après, c’est aussi de donner le pouvoir à la famille de nous suivre.  […] Le voyage, c’est difficile de le décrire de vive voix à la famille, au monde qui nous entourent. De pouvoir le mettre [en vidéo sur ces plateformes], ne serait-ce que pour eux, c’est top. Après, s’il y a du monde qui se greffe, bien tant mieux!» ajoute Anthony.



Un VR transformé

Le «bolide» de la famille ! (Photo: Le Courrier du Sud - Denis Germain)

Le véhicule récréatif qui leur servira de maison pour la prochaine année a été acheté pour 4000$. 

«On a découvert que l’achat valait le prix!» lance Anthony Marmié.

«On savait qu’on aurait des problèmes et des découvertes au fur et à mesure, mais on ne pensait pas comme ça! Il y avait tout un côté qui n’était plus attaché au châssis, il y avait de la moisissure partout. On l’a strippé au complet, on l’a refait au complet. C’est tout nous qui avons fait», ajoute-t-il, la mécanique étant l’exception.

Après un an et demi de travaux, le résultat est impressionnant. Le VR est magnifique et chaque espace est bien utilisé. Même Sherlock a sa cage sous une banquette.

De plus, le véhicule est 100% autonome, alors qu’il est notamment alimenté par l’énergie solaire. 

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