Actualités
Sports

Une Hubertine courra pour l’ataxie en avril

le vendredi 04 février 2022
Modifié à 11 h 48 min le 04 février 2022
Par Thomas Emmanuel Côté

redactioncd@gravitemedia.com

Muriel Lenfant Couët participe à plusieurs évènements sportifs avec son déambulateur ou ses bâtons, alternant entre course, jogging et marche.

Muriel Lenfant Couët participera au 5 km de course autour de la Tour de l’horloge dans le Vieux-Port de Montréal, le 17 avril, pour amasser des fonds pour Ataxie Canada, qui vient en aide aux Canadiens atteints de cette maladie. Son objectif est d’amasser 1 000$.

Née en France et arrivée au Québec en 2002, Mme Lenfant Couët est elle-même atteinte d’ataxie, comme plusieurs membres de sa famille. Diagnostiquée en 2016, après 6 ans de troubles de la marche et de pertes d’équilibre dont elle ignorait la cause, elle commence alors à essayer de se garder le plus en forme possible; un pied-de-nez à cette maladie qui s’attaque notamment à la motricité et la mobilité.

Depuis 2018, elle participe au moins à une course de 5 km à chaque année, avec son déambulateur, pour cette cause qui lui est chère. L’évènement d’avril est un retour sur la piste pour elle, alors que plusieurs courses ont été annulées ces deux dernières années, pandémie oblige. L’argent qui y sera amassé servira notamment à aider financièrement les personnes qui perdent de leur mobilité à cause de l’ataxie.

«Quand on devient handicapé, s’acheter du matériel ou transformer une maison, ça coûte beaucoup, beaucoup d’argent.»

-Muriel Lenfant Couët

Le sport comme échappatoire

«Je trouve ma résilience dans la pratique régulière du sport adapté à ma condition, et différents exercices de musculation, pour justement conserver ma masse musculaire et retarder les symptômes en lien avec l'ataxie familiale de type ASC11», explique la coureuse.

La pandémie et la fermeture des gyms ne l’ont pas empêchée de se maintenir en forme. «J'ai fait l'acquisition d'un vélo stationnaire, d'un banc d'exercices et de différents poids afin de préserver ma santé physique et mentale», raconte-t-elle.

En entrevue au Courrier du Sud, elle répète à quel point les bienfaits du sport ne sont pas que physiques, mais également psychologiques et qu’il est important de ne pas négliger l’importance de la sécrétion de la dopamine – l’hormone du bonheur – qu’amène la pratique régulière du sport.

Quant à savoir si elle continuera à courir dans les années à venir, sa réponse est catégorique: «Tant que je pourrai le faire, je le ferai», dit-elle.

Pour donner

Il est possible de faire un don sur la page Facebook Muriel Valérie Lenfant Couët ou directement sur le site d’Ataxie Canada dans la section «Dons», puis dans la sous-section «Appuyer les participants d’un défi».

À propos de l’ataxie

La Fondation Ataxie Canada définit l’ataxie comme étant des troubles «neurologiques, génétiques et dégénératifs du système nerveux central, caractérisés par la dégénérescence du cervelet ou des zones anatomiques, incluant les différents nerfs qui y sont rattachés». Elle précise aussi que le terme «ataxie» désigne «un symptôme et non pas une maladie spécifique».

Dans le cas de Muriel Lenfant Couët, son ataxie occasionne pertes d’équilibre, difficultés à marcher, de la fatigue et des problèmes de vue.