Véronique Hivon songe à la chefferie
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PARTI QUÉBÉCOIS. La députée de Joliette, Véronique Hivon, anticipe la possibilité de se présenter à la chefferie du Parti québécois. Elle ne posera pas sa candidature comme chef intérimaire.
« Bien des gens m'invitent à la réflexion et je vais la faire. C'est sûr qu'il est tôt pour faire une annonce; Pierre Karl Péladeau a pris tout le monde par surprise en démissionnant hier [lundi]. Ç'a été un choc. Mais, les choses vont vite en politique, et là, il est déjà temps d'analyser la suite des événements. Je vais réfléchir durant les prochains jours », dit-elle, en entretien avec L'Action. Elle ajoute que la conciliation entre le travail et la famille sera au cœur de son processus décisionnel.
« Le Parti québécois est un parti exigeant. C'est un parti de causes et d'idéaux. Il faut se remettre en question à savoir comment on peut redéfinir la politique. Il ne faut pas voir notre parti comme une fin en soi, mais comme un moyen pour atteindre un but et rallier les gens. »
Selon Véronique Hivon, le PQ doit proposer des projets « qui aient du sens pour les gens, qui soient porteurs, et ce, bien au-delà de la partisanerie ». « La politique, c'est quelque chose qui dépasse une seule personne. »
Comme tous les députés du PQ, elle a vécu le départ de son chef avec beaucoup d'émotion. PKP a réussi, croit-elle, « à faire l'unité des troupes ».
« J'étais en très bonne relation avec lui. Il était prêt à revoir les choses, à prendre des risques. »
Vendredi prochain, un caucus péquiste aura lieu afin de nommer un chef intérimaire. Dans l'immédiat, seul le député de Jonquière, Sylvain Gaudreau, a manifesté publiquement son intérêt à prendre le relais de Pierre Karl Péladeau de manière temporaire.
« D'autres personnes pourraient se manifester d'ici vendredi, mais je pense que Sylvain Gaudreau serait un bon candidat. »