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Vice-championne du monde, Catherine Beauchemin-Pinard coche la dernière case sur sa liste

le mercredi 12 octobre 2022
Modifié à 10 h 52 min le 11 octobre 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Catherine Beauchemin-Pinard avec sa médaille d’argent aux Championnats du monde. (Photo : gracieuseté)

Il lui faudra peut-être quelques jours, mais Catherine Beauchemin-Pinard sait très bien qu’elle savourera pleinement son titre de vice-championne du monde acquis dimanche, à Tachkent, en Ouzbékistan.

La judoka de l’arr. de Saint-Hubert, classée troisième à la Fédération internationale de judo (IJF), a connu un chemin parfait jusqu’en finale des moins de 63 kg, où elle était confrontée à la Japonaise Megumi Horikawa, une adversaire qu’elle n’avait jamais battue.

Beauchemin-Pinard a toutefois amorcé le combat sur les chapeaux de roues, multipliant les attaques sur sa rivale qui a su résister à chaque occasion.

«Je savais que le combat était accessible. J’avais un plan de match, j’essayais d’appliquer mon judo à moi, sans la laisser s’installer», a expliqué la Québécoise à Sportcom au terme du tournoi.

Les hostilités se sont poursuivies et Beauchemin-Pinard a maintenu la pression sur Horikawa. Mais celle-ci a toutefois profité d’un moment de répit de la représentante de l’unifolié pour revenir en force. Elle y est allée d’un ippon à la toute dernière seconde des quatre minutes de temps réglementaire, filant du même coup avec le titre tant convoité.

«Je ne m’attendais pas du tout à ça! Je la connaissais un peu et je connaissais ses techniques. Tout au long du combat, j’ai été bonne pour bloquer, mais elle m’a surpassée avec sa technique à la toute fin, dans un moment où j’étais un peu plus épuisée», a avoué Beauchemin-Pinard, ajoutant que l’issue aurait pu aller d’un côté ou de l’autre.

«Je suis quand même vraiment contente de mon résultat, mais c’est clair que présentement, j’ai encore le goût amer de la défaite, a-t-elle ajouté. La médaille d’argent, c’est toujours plus dur à avaler et ça risque de me prendre quelques jours pour réaliser.»

Expéditive

Plus tôt dans la journée, Beauchemin-Pinard avait été expéditive sur les tatamis, remportant ses trois premiers affrontements par ippon, en moins de 70 secondes à chaque occasion. La Camerounaise Audrey Jeanette Etoua Biock, la Croate Iva Oberan et la Tchèque Renata Zachova, dans l’ordre, ont goûté à la médecine de la Canadienne.

Elle avait ensuite rendez-vous en demi-finale avec la Française Manon Deketer. Cette fois, Beauchemin-Pinard a eu besoin d’un peu plus de deux minutes pour l’emporter par ippon et assurer sa place dans le duel ultime.

«Je savais qu’elle était forte au sol et je devais bloquer ses transitions. C’est exactement ce que j’ai fait et quand j’ai eu la chance de la prendre au sol et je ne l’ai pas manquée », a analysé la nouvelle vice-championne de la catégorie.

Un incitatif pour Tokyo?

Ce titre s’est ainsi ajouté à un palmarès déjà bien garni pour la judoka de 28 ans. Elle compte maintenant des médailles dans tous les types de compétitions, allant du Grand Chelem aux Jeux olympiques, en passant par les mondiaux.

De quoi la combler et, qui sait, peut-être même l’inciter à poursuivre sa carrière sportive jusqu’aux Jeux de Paris 2024.

«Quand j’ai gagné ma médaille de bronze aux Olympiques, je savais que je voulais continuer au moins un an pour aller chercher la médaille qui me manquait aux Championnats du monde. Je suis contente de dire que je l’ai fait, que j’ai réussi mon objectif. C’est clair que ça donne le goût de continuer pour aller chercher ma médaille d’or, mais j’y vais une chose à la fois. Je vais commencer par décompresser et prendre des vacances pour revenir en force », a-t-elle conclu en riant, avant de répondre aux nombreux messages déjà reçus sur son cellulaire. (M.H.)

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