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VIDÉO - Entente entre Longueuil et l’aéroport : Les vols de nuit interdits en avril 2024

le jeudi 02 février 2023
Modifié à 16 h 00 min le 02 février 2023
Par Sylvain Daignault, Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

Catherine Fournier, mairesse de Longueuil, et Yanic Roy, directeur général de l’Aéroport Montréal – Saint-Hubert. (Photo: Le Courrier du Sud – Denis Germain)

Dans une entente que les deux parties qualifient d’historique, la Ville de Longueuil et l’Aéroport de Montréal – Saint-Hubert (YHU) se sont accordées sur plusieurs points, dont la cessation des vols de nuit et le développement de la zone d’innovation aérospatiale sur des terrains de l’aéroport.

Sourire aux lèvres, la mairesse de Longueuil Catherine Fournier a souligné au début de la conférence de presse qui avait lieu dans le hall des Maires de l’hôtel de ville le 2 février, qu’il s’agissait d’une première entente de ce type entre Longueuil et l’aéroport depuis son ouverture en 1927.

Vols nocturnes
À compter du 1er avril 2024, date de la fin du contrat de Chrono Aviation, les vols commerciaux de nuit seront interdits entre 23h et 6h. Les appareils 737-200, de Chrono Aviation, ne dérangeront donc plus le sommeil des voisins de l’aéroport. Mais ils pourront continuer de décoller et atterrir durant la journée.  

Pour les autres transporteurs, la date de fin des vols de nuit arrivera plus tôt, précise la Ville.

Les vols privés, les vols militaires et les vols de la Sûreté du Québec, qui ne représentent que quelques vols par semaine, seront cependant maintenus.  «Ce ne sont pas ces vols qui suscitent les plaintes», d’indiquer le directeur général de l’aéroport, Yanic Roy.

Zone d’innovation aérospatiale
L’autre élément important de cette entente est la volonté de travailler de concert au développement de la zone d’innovation aérospatiale sur les terrains de l’aéroport d’une superficie de 500 000 mètres carrés. 

«Nous sommes déjà en discussion avec de grands joueurs de l’aérospatiale pour qu’ils s’installent à Longueuil, sur les terrains de l’aéroport ou sur des terrains appartenant à la Ville», a soutenu Mme Fournier, sans donner plus de précision.

La mairesse a souligné la présence à Longueuil de l’École nationale d’aéronautique, de Pratt & Whitney et de Héroux-Devtek, des partenaires importants dans le domaine de l’aérospatial. «On a tout pour attirer d’autres partenaires», assure Mme Fournier.

«En tant que mairesse, il va de soi que l’acceptabilité sociale est essentielle aux projets de développement de l’aéroport. Et c’est justement ce à quoi répond l’entente conclue aujourd’hui.»
- Catherine Fournier, mairesse de Longueuil

 

 

En plus de l’interdiction des vols de nuit et le développement de terrains de l’aéroport, on retrouve dans l’entente la mise en place d’un système de suivi du climat sonore qui sera choisi par la Ville et une ouverture de la part de YHU d’envisager son développement futur en harmonie avec le plan particulier d’urbanisme et l’atteinte des objectifs du Plan climat de la Ville de Longueuil.

La mairesse Fournier a vanté l’ouverture au dialogue de la nouvelle administration de l’aéroport et de son directeur général, Yanic Roy. 

«Depuis mon arrivée, nous sommes en mode écoute. On ne peut pas envisager le développement de l’aéroport sans considérer le bien-être des gens et l’acceptabilité sociale.»
- Yanic Roy, directeur général de l’Aéroport Montréal – Saint-Hubert

 

Préoccupations entendues
Tant la mairesse de Longueuil que le directeur général de l’aéroport ont remercié les citoyens qui ont participé aux rencontres organisées l’an dernier par l’Office de participation publique de Longueuil sur ce sujet chaud. Le rapport a été rendu public en novembre. 

Mme Fournier et M. Roy ont soutenu que les préoccupations soulevées lors de ces rencontres ont été entendues.