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VIDÉO. Zones scolaires à 20 km/h : qu’en disent les parents d’élèves ?

le mardi 20 juin 2023
Modifié à 9 h 33 min le 22 juin 2023
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

La rentrée des classes semblent se dérouler rondement à l’école Préville. (Photo: Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

Les voitures circulent lentement, s’immobilisent au débarcadère de l’école primaire Préville à Saint-Lambert, en ce mardi matin ensoleillé. Les enfants – certains accompagnés d’un parent – se rendent d’un pas plus ou moins gambadant vers la cour d’école, en empruntant les sentiers du parc. Un brigadier accompagne avec bonne humeur les marcheurs. Nécessaire, la limite de 20 km/h en zone scolaire dès la rentrée? Les avis sont partagés. 

Aux yeux de Christine Contant, la sécurité est un grand enjeu aux abords de cette école, alors que le quartier – assez grand – inclut le boulevard Simard.

«Et ce sont les parents, c’est nous, qui ne respectons pas les règles! Au débarcadère, les parents ne sont pas censés descendre. Ce devrait être seulement les enfants. Il va finir pas y avoir un accident», craint-elle.

 

 

En ce matin du 20 juin, elle tient la trottinette et le casque de son fils, qui lui a laissé le tout avant de s’engouffrer dans l’école. Normalement, elle le conduit en voiture. 

Réduire la limite de vitesse à 20 km/h en zone scolaire, comme l’a décidé la Ville de Saint-Lambert à la dernière séance du conseil, sera-t-il efficace? «C’est à suivre», lâche Mme Contant.

Marie-Claude Morency, sur le point de retourner dans sa voiture garée dans le débarcadère, semble du même avis. «C’est mieux de mettre la limite plus bas, et les gens vont rouler à 30 km/h. C’est la sécurité des enfants avant tout, signifie-t-elle. Mais à cette heure, les gens font beaucoup attention. C’est assez sécuritaire.»

Sur l’avenue d’Alsace et la rue du Poitou, toutes deux à sens unique, aucune autre circulation ne se mêle à celle de l’école au début et à la fin des classes. 

Selon Mme Morency, la vitesse s’avère un problème ailleurs dans le quartier. «Sur la rue Plamondon, c’est rapide. Et plus haut, il n’y a pas de brigadier. Mes enfants doivent descendre plus bas pour traverser le boul. Simard avec un brigadier», décrit-elle.

« Sécuritaire »

Natalie Chapdelaine, mère d’un élève, juge le secteur déjà sécuritaire. 

«Il y a eu deux ou trois interventions de police, et je ne comprends pas trop pourquoi. Il n’y a pas de vitesse ici. Les voitures stationnées qui ouvrent et ferment leurs portes, c’est ce qui est dangereux», estime-t-elle.

Cette pancarte installée sur le bord de la rue du Poitou sera désuète en septembre. (Photo: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

Le brigadier Richard Langdon voit d’un bon œil la réduction de la limite de vitesse dans les zones scolaires à Saint-Lambert. «Certaines rues, comme Victoria, les gens roulent trop vite et dépassent la limite. Les policiers donnent des tickets mais ça ne donne pas grand-chose. C’est un manque d’éducation de conducteurs», tranche celui qui, en tant que remplaçant, assure la sécurité d’élèves de différentes écoles.

C’est sa deuxième journée à l’école Préville, où il avait travaillé aussi durant deux semaines l’an dernier. Son opinion des gens du secteur est tout autre.

«Ici, les gens sont très intelligents! Ils respectent les arrêts et limites. Regardez le monsieur là! lance-t-il, en pointant un automobiliste qui s’immobilise à l’arrêt devant nous. C’est assez sécuritaire.»

Le brigadier a aussi des bons mots pour les élèves, qui respectent bien les règles.

«Sauf quelque petits tough qui vont s’essayer. Mais sinon, ils débarquent de leur bicycle avant de traverser!»