Vous souvenez-vous d'Expo 67 ?
À cette époque, je travaillais tous les jours à Dorval et je ne pouvais me présenter tous les jours pour en profiter. Mes amis d'en face avaient offert leur nom pour accueillir des voyageurs de l'extérieur qui viendraient visiter l'Expo; avez-vous profité de cette offre ? Ils ont été contactés et ils ont reçu à la maison des jeunes qui venaient de London, Ontario. Ces jeunes ne parlaient pas français et nous, pour la plupart, parlions peu d'anglais. Ces jeunes visitaient l'Expo. Mes amis avaient décidé de faire une soirée le samedi, dans leur sous-sol, et m'avaient invité avec ma collection de disques. Quelle soirée! À travers la musique tonitruante, nous tentions de faire des phrases complètes en anglais et les invités tentaient de comprendre ce que nous tentions de dire. Ils nous racontaient ce qu'ils avaient vu sur le site de l'Expo et n'en revenaient pas de notre chance de résider aussi près du site. Mais vous imaginez l'ambiance: tout le monde parlait en même temps, la musique jouait, tout le monde essayait de s'amuser... Et c'était le party! Malgré la levée du nationalisme, et quelques bombes qui avaient éclaté ici et là, le bonheur existait. Ma copine de l'époque demeurait au pied du pont Jacques-Cartier, dans le quartier près de Saint-Lambert. Régulièrement, et surtout à l'ouverture, elle marchait avec ses amis sur le pont Jacques-Cartier pour se rendre au site. Il aurait été très facile pour elle de se rendre au nouveau métro de Longueuil mais elle préférait la marche à pied, gratuite, sur le pont. En fait, un jour, il a plu énormément et elle s'est fait prendre à pied sur le pont. Quelle aventure! Vous pouvez vous imaginer l'histoire racontée aux anglophones de l'Ontario! Vous pouvez aussi vous imaginer ce qu'ils ont pu raconter à leur retour à London. Pour tout le monde, Montréal était le centre de la Terre et nous y étions. Nous pouvions prendre un autobus Inter-Cité qui nous menait directement à l'entrée de l'Île-Sainte-Hélène et, de là, nous pouvions faire le tour du monde! Il faut aussi se rappeler le parc d'attractions qui attirait tous les jeunes et le lac du Village qui accueillait régulièrement des spectacles! En notre période de pandémie, que ces souvenirs sont lointains. Jean-Guy Campeau, Ancien résident de Ville Jacques-Cartier Bénévole à la Société historique et culturelle du Marigot Si vous vous rappelez cette période, ou si vous avez des histoires à nous raconter, ou même des photos, n'hésitez pas à les faire parvenir à la Société historique et culturelle du Marigot, à l'adresse shm@marigot.ca. Dans le cadre du projet Nos aînés ont une histoire à partager de la Société historique et culturelle du Marigot, financé par le Programme Nouveaux horizons pour les aînés (PNHA), des bénévoles aînés contacteront des personnes âgées pour échanger au sujet de Ville Jacques-Cartier.