INVESTISSEMENTS. La toute nouvelle urgence de l’hôpital Charles-Le Moyne ouvrira ses portes en 2017. Un projet de 40 M$ qui améliorera le séjour des patients, mais aussi la pratique des médecins.
Déjà, depuis mars, les patients gardés en observation à l’urgence reçoivent des soins dans de toutes nouvelles salles aménagées dans le cadre du projet d’agrandissement.
«Le simple fait de déménager des anciennes salles d’observations aux nouvelles; c’est le jour et la nuit, lance d’entrée de jeu l’urgentologue et chef du département, Laurent Boisvert. Ça change tout dans notre pratique; c’est plus facile de rencontre les patients, de les examiner, de travailler les dossiers. Bref, c’est incomparable!»
Les nouvelles aires d’observation, plus vastes et lumineuses que les anciennes, comportent des postes centraux avec vue sur tous les patients ainsi que des salles dédiées aux médecins, résidents et professionnels. Les nouvelles installations incluent également des salles d’isolement à pression négative, dotées de sas de décontamination, qui permettront d’accueillir en toute sécurité des usagers suspectés de maladies infectieuses. Dix moniteurs cardiaques ont été ajoutés, ce qui porte à 32 le nombre de moniteurs disponibles.
Deuxième phase attendue
La livraison de la deuxième phase du projet est prévue en mars et comportera notamment une nouvelle salle d’attente incluant l’ajout de 28 sièges, pour un total de 73; plusieurs salles spécialisées soit en orthopédie, chirurgie mineure, ophtalmologie-ORL, gynécologie, inhalothérapie et radiologie; une salle de choc triplant de volume; deux salles de discussions de cas pour l’enseignement universitaire; et une aire de décontamination permettant de répondre aux situations d’urgence.
Changements essentiels
La clientèle ayant complètement changé, tout comme la pratique, l’Hôpital Charles-Le Moyne se devait d’adapter son urgence, qui est la plus achalandée de la Montérégie et l’une des plus occupées de la province.
En 2014-2015, l’urgence de l’Hôpital Charles-Le Moyne a accueilli près de 80 000 patients, ce qui représente une augmentation de près de 17% de la clientèle de ce département en cinq ans.
«La clientèle est complètement différente par rapport à il y a 20 ou 25 ans et le volume de patients que l’on voit à l’urgence augmente chaque année, explique le Dr Boisvert. Les patients sont de plus en plus âgés et souffrent de maladies chroniques. Les patients vivent plus vieux, mais pas toujours en santé.»
