Texte du Brossard Éclair
TRANSPORTS. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) publiera cet automne un résumé des études d’achalandage légitimant son mégaprojet de train électrique de 5,5 G$.
Le Journal de Montréal révélait mercredi que la Caisse avait refusé sa demande d’accès à l’information concernant les études sur lesquelles elle s’est basée pour décider de construire un trajet de système léger sur rail (SLR) de 67 km reliant la Rive-Sud, Montréal et la couronne nord.
La Caisse, qui, en tant que société d’État, a pourtant un devoir de transparence, avait d’abord justifié ce refus en prétextant que ces études sont des «documents confidentiels et de nature stratégique». Elle a depuis changé sa version officielle.
Selon Le Journal de Montréal, le directeur des relations médias de la CDPQ Infra, filiale de la Caisse mandatée pour gérer le projet, Jean-Vincent Lacroix, a indiqué qu’un «rapport d’études d’achalandage serait éventuellement remis, mais seulement après que les appels de propositions concernant l’ingénierie et la construction du réseau de train auront été lancés».
La Caisse se refuse cependant de remettre le Rapport d’études d’achalandage à ce stade, afin de ne pas nuire au processus d’appel d’offres.
Ce rapport d’études inclut notamment les estimations concernant le nombre de passagers qui emprunteraient potentiellement le SLR sur une base quotidienne, des données essentielles pour connaître la rentabilité de ce projet.
Avant d’aller de l’avant avec les appels d’offres, le projet de SLR doit d’abord faire l’objet de consultations publiques, qui devaient avoir lieu sous peu, mais dont les dates n’ont pas encore été annoncées. Le projet devra également être soumis au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), une étape prévue cet été.
Rappelons que le projet de SLR repose sur un investissement de 3 G$ de la Caisse de dépôt, bas de laine des Québécois, en plus de 2,5 G$ provenant des gouvernements fédéral et provincial. Le réseau de train électrique devrait voir le jour en 2020.
