Un affrontement politique se dessine autour du boisé des Hirondelles, à Saint-Bruno-de-Montarville. La mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, accuse son homologue de Saint-Bruno de vouloir refiler un possible recours judiciaire à l’ensemble des contribuables de l’agglomération.

Le maire de Saint-Bruno, Martin Murray, a promis de protéger le boisé des Hirondelles lors des dernières élections municipales. Ce boisé est toutefois visé par un projet de développement résidentiel mené par le sénateur Paul J. Massicotte, qui avait signé une entente avec l’ancienne administration en 2012.

M. Murray avait demandé à Longueuil de désigner le boisé comme étant un «écosystème d’intérêt» au niveau de l’agglomération, ce qui bloquerait tout projet de développement. Longueuil choisirait plutôt de le désigner comme «milieu à documenter», au grand dam de M. Murray.

À Longueuil, on souligne que M. Massicotte compte poursuivre tout organisme qui adopterait un règlement pour bloquer son projet immobilier, que ce soit au niveau de l’Agglomération ou de la Ville de Saint-Bruno.

«De toute évidence, M. Murray craint les poursuites du promoteur avec qui sa Ville a signé une entente pour développer ce boisé en 2012. Il voudrait que les citoyens de toute l’agglomération assument d’éventuels frais juridiques ou d’expropriation dans ce dossier. Je l’invite à prendre ses responsabilités!», affirme Caroline St-Hilaire.

Un porte-parole de la Ville de Longueuil affirme que la désignation «milieu à documenter» empêche tout de même le promoteur d’amorcer son projet, du moment que Saint-Bruno fournit à Longueuil la documentation que M. Murray dit posséder. Saint-Bruno affirme notamment qu’un type rare de ginseng se trouve dans le boisé des Hirondelles.