Si notre évaluation des deux films de cette semaine se basait sur l’aspect le plus important de chacun d’eux, l’action de l’un et le scénario de l’autre, nous aurions été plus cléments quant à la note que nous leur avons octroyée. Mais voilà, Assaut sur Londres est une simple répétition d’Assaut sur la Maison-Blanche. Ave César, des frères Coen, nous a terriblement ennuyés à certains moments.

Assaut sur la Maison-Blanche, le premier film de ce qui s’annonce maintenant comme une série traitant des exploits de Mike Banning (Gerard Butler), un agent des services secrets qui se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment, a vu le jour en 2013. Toujours dans un contexte d’attaques terroristes, l’agent se donnera corps et âme pour, à chaque fois, sauver la peau du président américain. Que le chef d’État (Aaron Eckhart) soit à Washington dans sa demeure officielle ou qu’il se trouve dans la capitale britannique trois ans plus tard, il aura besoin de l’aide de Banning s’il veut survivre.

Dans ce deuxième épisode, à Londres, les funérailles du premier ministre anglais ont attiré la présence des chefs du G8 pour lui rendre hommage. Dans une opération très impressionnante, la plupart des politiciens seront assassinés et le président américain s’en sortira miraculeusement indemne. C’est vraiment la meilleure partie du film. Le politicien et le héros du jour sont les mêmes que dans Assaut sur la Maison-Blanche, la survie, le même but. Vous comprendrez que le scénario n’a pas grand-chose d’original. Ce sont les effets spéciaux et les images des attaques sur Londres qui impressionnent, pas le jeu des acteurs, ni le scénario. Mais à l’évidence, des scènes de composite qui détruisent la capitale britannique ne sont pas suffisantes pour sauver ce long métrage d’une heure et quarante minutes.

Gérard Butler n’y est pas très bon. Cet Écossais presque cinquantenaire s’investit souvent dans des projets dont les personnages devraient être joués par des plus jeunes. Ça n’aide pas à la crédibilité de son jeu, morne et sévère. On aurait pris plus d’Aaron Eckhart et moins de ce feu roulant de chorégraphies meurtrières. Plus de définitions des personnages et moins de scènes d’action exagérées.

Ave César !

Étoiles :  ***

Certains ne jurent que par les frères Coen. Joël et Ethan sévissent depuis le milieu des années 1980 et ont écrit de petits chefs-d’œuvre qui, pour certains, sont devenus de véritables films cultes. Ave César aura comblé les fanatiques. Il aura laissé les autres moins enthousiastes.

Un employé des grands studios hollywoodiens, Eddie Mannix (Josh Brolin) s’affaire à régler les petits et gros problèmes que les stars rencontrent dans la vie de tous les jours. Que ce soit sur les plateaux de tournage ou bien loin de ceux-ci, le bonhomme doit user de son expérience, rester calme et souhaiter que tout se tasse sur son chemin.

Les frères Coen font dans la satire. Cette fois-ci, gratter les bobos d’Hollywood n’est pas accessible à tous, et la production est décevante en ce qu’elle manque terriblement de focus. Flou, le scénario tire à gauche et à droite, en haut et en bas, sans jamais se faire clair et direct. Certaines scènes font sourire, d’autres nous donnent le goût de changer de poste. Cette manière de rire de situations avec la langue dans la joue ne nous plaît vraiment pas. Nous savons par contre que certains en redemandent.

Josh Brolin, George Clooney, Ralph Fiennes, Scarlett Johansson, Tilda Swinton, Channing Tantum, Frances McDormand, Jonah Hill, ce film, qui se passe dans les années 1950, déborde de talent et de vedettes. Le résultat s’inscrit plus dans le genre des frères Coen que dans un style bien précis et populaire.

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