PACTE FISCAL. La mairesse de Longueuil Caroline Saint-Hilaire s’est réjouit de la conclusion de l’entente sur le nouveau pacte fiscal entre le gouvernement du Québec et les municipalités. « Le gouvernement du Québec nous a enfin entendu », a-t-elle déclaré.
Ce pacte fiscal prévoit entre autres, davantage de pouvoirs pour les municipalités lors des négociations avec leurs employés. Les changements législatifs seront adoptés par le gouvernement au printemps 2016.
« Depuis de nombreuses années, nous demandions une plus grande marge de manœuvre et davantage d’autonomie municipale », a indiqué Mme Saint-Hilaire, qui ajoute que ces pouvoirs « sont les mêmes que tous les gouvernements ont avec leurs employés ».
La mairesse tient à rassurer ses employés en indiquant que «ce n’est pas parce que de nouveaux moyens existent que nous l’utiliseront. J’ai toujours privilégié le dialogue et la communication et c’est ce que j’entends maintenir ».
Le maire de Brossard, Paul Leduc, est du même avis. «Il ne faut pas voir ça noir. Je pense que ça va établir un meilleur dialogue sur une base un peu plus normale avec les employés».
Celle qui a travaillé dur pour faire adopter ce pacte fiscal, la mairesse de Sainte-Julie et présidente de l’UMQ, Suzanne Roy, considère que l’entente est historique. « C’est une demande que les municipalités avaient depuis des années, on l’a maintenant concrétisée .»
Syndicat
Le président du syndicat des cols bleus de la ville de Longueuil, Mario Gauthier, trouve «absurde» l’hypothèse étudiée par le gouvernement Couillard de permettre aux Villes de dicter les conditions de travail de ses employés. «Cela voudrait dire que les Villes n’auraient qu’à dire non à tout à une table de négociation pour imposer leurs conditions à la fin. Ça n’a pas de bon sens», s’exclame-t-il. Le représentant syndical estime que cette proposition va à l’encontre du droit du travail au Québec, «à l’encontre des droits de négocier ».
