La gestion des fonds publics et la gestion de la dette font partie des priorités de la plateforme électorale de Vision Brossard, parti de la candidate à la mairie Hanadi Saad.
Mme Saad estime que la dette «est en train d’exploser» à Brossard. Elle note entre autres 175 M$ en emprunts actuellement autorisés. En matière de fonds publics, Vision Brossard s’engage à «reprendre le contrôle des finances et faire le ménage» pour ne pas faire grimper la dette.
Le parti suggère aussi le déclenchement d’une enquête indépendante concernant les finances publiques et propose d’utiliser les surplus budgétaires pour financer des «projets structurants et équitables».
«Dans les prochaines années, la part du compte de taxes pour le remboursement de la dette va augmenter énormément, craint Mme Saad. L’administration sortante n’en parle pas. Nous devons adopter une approche prudente. C’est pourquoi nous comptons utiliser au maximum nos surplus budgétaires afin de minimiser l’impact sur le compte de taxes.»
Le parti Brossard Ensemble a réagi à ces propos, affirmant que le remboursement de la dette n’augmentera pas et suit plutôt une courbe descendante au cours des dernières années.
«Plusieurs de nos engagements sont faciles à réaliser et coûtent très peu d’argent, poursuit Vision Brossard. Ainsi, notre cadre financier de la plateforme tient compte de la capacité de payer des contribuables tout en offrant une belle bonification des services aux citoyens, dont les jeunes et les aînés.»
Si Vision Brossard est élu, il abrogera le règlement 494, adopté par le conseil en 2024, dans la foulée des démarches pour acquérir le 6405, boul. Grande-Allée; une acquisition qui n’a pu se concrétiser. Il s’agit d’un règlement d’emprunt de 25 M$ aux fins d’acquisition d’immeubles.
Rappelons que la Loi sur les cités et villes prévoit qu’une municipalité puisse adopter un règlement parapluie pour emprunter un montant qui servira à des dépenses en immobilisations, en en fixant seulement un montant maximal. L’adoption du règlement avait soulevé des questions d’élus et de citoyens, notamment car l’emprunt de 25 M$ sera remboursé au moyen d’une «taxe spéciale». À cet égard, la Ville avait signifié qu’elle «remboursera rapidement l’emprunt, car l’objectif est qu’il n’y ait pas de taxes relatives à ce projet».
Parmi ses engagements en matière de gestion des fonds publics, Vision Brossard veut également élaborer un plan d’immobilisations sur 10 ans afin d’assurer une croissance soutenable et responsable.
Sur le plan de la transparence et de l’administration générale, des conseils de quartier participatifs, des rencontres mensuelles entre la mairesse, les élus et les citoyens pour rendre compte des décisions prises sont parmi les engagements. La formation voudrait aussi revoir en profondeur la politique de consultation publique.
Environnement et urbanisme
Vision Brossard promet de créer un «fonds environnemental d’urgence» pour réagir rapidement aux catastrophes naturelles.
La formation entend diminuer les îlots de chaleur, moderniser les règlements d’urbanisme en fonction des «nouvelles réalités écologiques et sociales» et soutenir les projets de logements abordables et inclusifs.
Le parti croit aussi important d’interpeller Québec pour étudier comment les «villes peuvent participer à la gestion de la distribution de l’électricité», afin de réduire les pannes de courant.
Pour améliorer les pratiques en matière de gestion des déchets, elle évoque l’ajout de collectes de déchets ultimes et revoir la collecte des matières organiques en hiver.
Vision Brossard promet de plus d’augmenter le budget pour des inspecteurs attitrés à la surveillance des sous-traitants.
Sécurité, culture, transports
Pour améliorer la sécurité, Vision Brossard imagine une brigade de sécurité publique municipale complémentaire à la police. L’ajout de dos d’âne et de ralentisseurs de vitesse de même que la réduction de la vitesse à 20 km/h dans les zones scolaires seraient étudiés.
Vision Brossard souhaiterait aussi augmenter les espaces de stationnement incitatif réservés aux Brossardois.
Sur le plan culturel, l’un de ses engagements est de mettre en place un point de service satellite pour «désengorger» la bibliothèque Georgette-Lepage.

