INFRACTION. Que les propriétaires de chien se le tiennent pour dit: les 30$ de frais reliés à la licence pour chien de la Ville de Longueuil valent le coup d’être payés. Un résident du secteur LeMoyne, Pier Didier, l’a appris à ses dépens lorsqu’un policier du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) s’est présenté chez lui pour lui remettre un constat d’infraction de 440$, parce que son chien ne portait pas de médaille.

M. Didier considère que l’amende est excessive pour une première infraction et ne comprend pas pourquoi les policiers sont venus à son domicile, puisque selon lui, aucune plainte n’a été formulée par le voisinage.

Selon le service des affaires publiques du SPAL, les policiers peuvent émettre ce constat lorsqu’ils remarquent un chien sans licence, même sans plainte.

«Le chien était chez moi, à l’intérieur de ma demeure. Même si nous n’avons pas de clôture, lorsqu’il va à l’extérieur, une laisse est attachée sur le balcon avant ou arrière», explique Pier Didier.

Selon le règlement de la Ville de Longueuil sur le contrôle des animaux, il est interdit de garder un chien à moins d’avoir obtenu au préalable une licence. Aussi, le gardien de tout chien doit s’assurer que celui-ci porte en tout temps la licence émise en vertu du règlement.

Quiconque contrevient à ce règlement s’expose à une amende de 300$ à 2000$ pour une première infraction et en cas de récidive, la somme réclamée peut se chiffrer entre 600$ et 2000$.

De l’abus, selon le propriétaire

Considérant que la somme réclamée est abusive, Pier Didier estime ne pas être un mauvais propriétaire de chien. «Durant les 15 ans où j’ai résidé à Saint-Lambert, je me suis toujours procuré une médaille pour mon chien, mais depuis que j’ai déménagé dans LeMoyne, il n’en possède plus.»

M. Didier croit avoir été victime de l’excès de zèle de policiers en début de carrière et il a porté plainte en déontologie policière.