Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a diffusé une vidéo en lien avec le bébé abandonné devant une résidence de la rue Bourgeoys à Longueuil, le 5 octobre.
«Cette personnes pourrait détenir des informations cruciales pour porter assistance à la mère ou au père du bébé qui a été abandonné», a précisé l’agente relationniste Jacqueline Pierre, en point de presse, le 7 octobre.
Selon le SPAL, la personne pourrait bel et bien tenir le bébé. Il ignore toutefois s’il s’agit du père, de la mère ou d’une autre personne.
Rappelons qu’en soirée le 5 octobre, un individu aurait sonné à la porte d’une maison de ce quartier résidentiel et aurait déposé un bébé garçon devant la porte, avant de quitter les lieux.
Le bébé naissant de 34 semaines de gestation, qui était enveloppé d’un morceau de tissu, a été conduit en centre hospitalier.
Dans son travail d’enquête, le SPAL a rencontré plusieurs voisins et a récupéré des images de caméras de surveillance. Celle qui a été dévoilé est la plus nette et signifiante. La recherche d’images qui pourraient aider au développement de l’enquête se poursuit.
En plus du poste de commandement sur place, les maitres-chiens ont été déployés et le parc voisin a été inspecté.
Selon les recherches du SPAL auprès des hôpitaux, tout porte à croire que la femme n’aurait pas accouché en centre hospitalier.
Approche de compassion
L’agente Pierre s’est adressée directement à la mère et au père de l’enfant.
«Le SPAL, les équipes médicales, on comprend que vous traversez une période qui est très difficile. Le geste qui a été posé, oui il est bouleversant. Par contre, ça indique que vous vouliez que votre enfant soit en sécurité. On peut vous garantir que cet enfant est en sécurité.»
Le bébé est toujours en soins hospitaliers et se porte bien.
«Notre priorité maintenant, c’est vous, a-t-elle signifié. On a une compassion et une inquiétude majeures par rapport à vous, votre santé, votre situation.»
Le SPAL a exprimé des inquiétudes à l’égard de la santé physique et psychologique des parents, et tout particulièrement de la mère, après cette épreuve. Il invite la mère à consulter un professionnel de la santé si ce n’est pas déjà fait.
Il l’invite à aussi se rendre à un poste de police ou encore un organisme communautaire. Une travailleuse sociale du SPAL sera mise à contribution pour l’accompagner dans les prochaines démarches.
«Si vous ressentez le besoin d’être accompagnée, de parler, d’être mise en contact avec des personne ressources, dans un cadre sécuritaire et humain, on est là. L’intervention sera faite sans jugement, dans le souci de vous savoir en sécurité et bien accompagné.»
Cette approche de compassion ne signifie pas qu’il ne pourrait pas y avoir d’accusations portées. «Quand il y a un acte criminel c’est sûr qu’on s’expose à [des accusations], expose l’agente Pierre, mais ce n’est pas là du tout qu’on est en ce moment.»
Le SPAL demande aussi à toute personne détenant de l’information sur la grossesse ou l’accouchement de cette femme d’aider les policiers à entrer en contact avec elle.
Toute personne détenant de l’information ou pouvant identifier la personne sur la vidéo peut contacter le SPAL au 450 467-7211.
(Avec la collaboration d’Ali Dostie)
