Le refuge pour itinérants la Halte du coin a lancé depuis le 1er octobre le projet ÉCHO, une initiative visant à favoriser l’intégration de personnes en situation d’itinérance ou de grande précarité au sein du milieu communautaire.
Ainsi, les participants suivront formations et ateliers, pour ensuite devenir pairs accompagnateurs auprès de personnes fréquentant les ressources d’aide.
Ils seront de plus appelés à participer à des tables de concertation, à des comités de cohabitation et à témoigner de leur expérience dans différents espaces de dialogue.
Sortir de l’itinérance
Selon la Halte, cette reconnaissance leur permettra de jouer un rôle actif dans la vie collective de la ressource d’hébergement, de tisser des liens solides avec les autres usagers, de les soutenir et de contribuer à l’adaptation des services sociaux et communautaires. «ÉCHO représente un levier important de développement personnel et social, ainsi qu’une étape significative vers la réinsertion sociale et la préemployabilité», mentionne le refuge.
«Pour espérer qu’une personne se sorte de l’itinérance, il ne suffit pas de lui offrir un lit et un repas. Elle a besoin d’accompagnement, de valorisation et de sentir que quelqu’un croit en elle», souligne le directeur général de la Halte du coin, Pierre Rousseau.
«Le projet ÉCHO, c’est exactement cela. C’est dire à ces personnes que leur situation ne les définit pas, mais qu’elles peuvent transformer leur vécu en force pour aider d’autres personnes et influencer les décisions qui les concernent», poursuit-il.
Projet pilote
Le projet pilote est notamment réalisé en collaboration avec l’Association québécoise pour la réadaptation psychosociale (AQRP), qui assure le volet formation et accompagnement.
Dès février, les participants seront prêts à s’impliquer dans des comités de travail, à livrer des témoignages et à agir à titre de pairs accompagnateurs.
La Halte du coin invite par ailleurs la population à venir rencontrer les participants de la première cohorte du projet ÉCHO lors d’un dîner spaghetti au refuge le 22 novembre, de 11h30 à 14h, pour 15$.

