ÉCHANGES. Sept danseurs et deux accompagnateurs de l’école de danse Junior Ballet participeront à des ateliers et un spectacle de danse au Guatemala, du 20 au 24 juillet. Cet échange interculturel éclair se veut une façon de créer des liens et de collaborer étroitement avec la communauté locale de San Juan de la Laguna.

L’école de danse suit en quelque sorte les pas d’Érika Close, infirmière-clinicienne de l’Hôpital-Charles-LeMoyne qui se rend régulièrement dans ce pays d’Amérique du Sud pour donner des formations en urgence obstétricale, en réanimation néonatale et en surveillance des bébés en période post-partum (dont Le Courrier du Sud a déjà parlé).

Après avoir organisé des collectes de fonds pour soutenir la mission de Mme Close, l’équipe de Junior Ballet, dont le directeur pédagogique est Fabrice Rouville, a été inspirée par l’idée d’un échange interculturel. Le projet est organisé par l’organisme S.H.E.R, que dirige Érika Close.

«L’idée est de partir sur la même façon de travailler qu’Érika, en ayant un travail en commun, en collaborant avec les gens sur place», explique Fabrice Rouville.

Les danseurs de Junior Ballet offriront donc des ateliers de danse aux jeunes de 8 à 13 ans, dans des écoles de San Juan de la Laguna. Samedi, un spectacle est aussi prévu.

«Nous sommes en relation avec une compagnie de danse traditionnelle maya. Le but est de leur montrer notre répertoire et d’en apprendre aussi sur le leur», évoque M. Rouville.

Cette collaboration est aussi une façon de garder les communautés locales dynamiques. «Érika est allé plusieurs fois au Guatemala, rappelle le directeur pédagogique. Elle a constaté que les jeunes quittent les petites villes et que ça devient un problème. Promouvoir un spectacle est une façon de garder la ville vivante.»

Les danseurs longueuillois de 14 à 25 ans vivront une expérience intense, concentré en cinq jours seulement. «Le but n’est pas de faire du tourisme, mais d’être actif, avance M. Rouville. Oui, c’est très dense… sans jeu de mots!»

S’il s’agit de la première expérience de ce genre pour Junior Ballet, Fabrice Rouville a déjà fait plusieurs échanges lorsque lui et son épouse avaient une école de danse en France.

«C’est très enrichissant pour les élèves. Ils entrent en contact avec une autre pédagogie, ils peuvent échanger sur leur façon de travailler. Et la danse est un langage magnifique, sans restriction!»

M. Rouville espère également une suite à ce projet unique et entend rester en contact avec les gens de San Juan de la Laguna afin de poursuivre la collaboration.