Fermeture de centres d’Amazon : deux installations de Longueuil touchées
Parmi les sept centres dont Amazon a annoncé la fermeture ce 22 janvier se trouvent deux installations de Longueuil, soit le centre de tri et le centre de distribution d’objets de grande taille. À l’échelle de la province, 1700 employés perdent leur emploi.
Dorénavant, la livraison «dernier mile» des colis Amazon sera assurée au Québec par des sous-traitants.
«Suivant une révision récente de nos opérations au Québec, nous avons vu que de retourner vers un modèle de livraison par des tierces parties supporté par de petites entreprises locales, similaires à ce que nous avions en 2020, permettra d’offrir le même bon service et même des économies pour nos clients à long terme», indique Barbara Agrait, porte-parole.
«Cette décision n’a pas été prise à la légère, et nous offrons aux employé(e)s impacté(e)s une indemnité incluant jusqu’à 14 semaines de paie suivant la fermeture de l’établissement et des avantages transitoires, comme des ressources externes de relocalisation en emploi. Les sites fermeront au cours des deux prochains mois», ajoute-t-elle.
Les autres installations concernées sont le centre de tri de Coteau-du-Lac, ainsi que les trois centres de distribution situés à Laval et à Lachine.
Amazon n'a pas précisé le nombre d'employés affectés par les fermetures à Longueuil. À Coteau-du-Lac, 300 employés ont été remerciés.
Par voie de communiqué, la CSN a réagi à cette annonce affectant les 300 employés du centre DXT4 à Laval.
«Cette décision n'a aucun sens, dénonce la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Ni sur le plan des affaires, ni sur le plan opérationnel. Amazon […] confierait à une tierce partie l'ensemble de ses opérations d'entreposage et de distribution sur l'ensemble du territoire québécois ? Il y a des limites à nous prendre pour des valises.»
Mme Senneville souligne que c’est au Québec que se trouve le seul syndicat officiellement accrédité au Canada chez Amazon. «Depuis le début de notre campagne il y a trois ans, Amazon a tout fait pour empêcher la syndicalisation de ses employés, reproche-t-elle. Et aujourd'hui, on apprend que la multinationale préfère se retirer du Québec plutôt que de respecter son obligation à s'entendre sur une convention collective ? C'est totalement inacceptable.»
«Il ne fait aucun doute que les fermetures annoncées aujourd'hui relèvent d'une campagne antisyndicale menée contre la CSN et contre les employés d'Amazon», soupçonne Mme Senneville, alors que le syndicat des employés de Laval devait bientôt déposer une demande d’arbitrage de convention collective.
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