Actualités

Péage A-30 : des automobilistes auraient payé pour des frais cachés

Il y a 2 heures
Modifié à 15 h 07 min le 15 novembre 2024
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

(Photo Journal Saint-François - Archives)

L’expérience vécue par une automobiliste de la région laisse croire qu’un certain nombre d’automobilistes auraient payé un tarif plus élevé que prévu pour leurs passages au poste de péage de l’autoroute 30. 

Dans un courriel envoyé à A30 Express et dont nous avons eu copie, Melissa Spénard, qui détient un transpondeur pour acquitter le péage, raconte que lors d’une mise à jour de ses informations de compte pour des raisons de sécurité, elle a découvert que plusieurs passages avaient été facturés à un tarif de 5,80 $ par trajet au lieu du tarif standard de 3,90 $.

Après avoir contacté le service à la clientèle du gestionnaire, la résidente de Huntingdon a appris que cette surcharge était due à la présence d’un compartiment Thule sur le toit de son véhicule de type VUS familial. 

« Cependant, cette surcharge ne figure nulle part dans les informations disponibles au public, ni sur votre site web ni au péage lui-même », fait-elle remarquer.

Elle estime donc qu’il s’agit de frais qui sont cachés aux utilisateurs. «Le fait qu’aucune mention spécifique concernant les accessoires de toit tels que les compartiments Thule n’ait été communiquée va à l’encontre des principes de transparence et de clarté attendus d’un partenaire public-privé », selon elle.

Considérant qu’elle et sa famille se rendent régulièrement dans l’Ouest de l’île pour des activités sportives et ce, depuis plusieurs années, ces frais supplémentaires peuvent représenter une bonne somme d’argent.

« Mais pour moi, ce n’est pas l’argent l’important, c’est une question de principe et de transparence de la part de l’entreprise.»

Interpellé à ce sujet, A30 Express ne conteste pas les propos de Mme Spénard et fait savoir, par l’entremise de la responsable Service à la clientèle, Jessica Sabourin, que ce genre de situation «touche un nombre très restreint que nous estimons à quelques usagers sur près de 30 000 passages quotidiens.»

Celle-ci rappelle que la classification des véhicules repose notamment sur le nombre d’essieux et la hauteur. Elle ajoute cependant qu’une analyse de la situation est en cours et des actions pertinentes seront prises à la lumière de la situation vécue par la résidente de Huntingdon.

Les détenteurs d’un transpondeur dont le véhicule transporte un compartiment sur le toit doivent donc prendre en considération ces frais supplémentaires et voir s’il y a possibilité de remboursement.