Pluies diluviennes : des voisines solidaires rue Monaco
Le matin du 13 août, Vanessa Bertrand et sa voisine Y. Charrette vapotent frénétiquement en face de leur maison respective, rue de Monaco, dans l’arrondissement de Saint-Hubert à Longueuil. Sur leur terrain, des monticules de déchets s’accumulent, témoins détrempés de l’épisode de pluie diluvienne survenu dans la soirée du vendredi 9 août.
Mère de deux enfants, dont un dort au sous-sol, Mme Charrette habite au 1484, de Monaco depuis 16 ans. Mise à part une légère infiltration d’eau pour une tout autre raison il y a quelques années, c’est la première fois qu’elle traverse pareille épreuve.
Deux chambres et un salon se trouvaient au sous-sol de la maison de Mme Bertrand. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault)
«Ma pompe submersible fonctionnait. Je me croyais en sécurité. Puis, un transformateur a éclaté sur la rue et j’ai perdu l’électricité», raconte-t-elle.
En quelques minutes, l’eau a envahi son sous-sol.
Vanessa Bertrand habite juste à côté, au 1492, de Monaco. Deux de ses quatre enfants ont leur chambre au sous-sol. «Vers 21h30, je suis descendue pour coucher ma fille. C’est là que j’ai constaté qu’il y avait déjà plusieurs pouces d’eau au sol», relate-t-elle.
En enlevant son plancher flottant au sous-sol, Mme Bertrand a constaté que celui-ci reposait sur des feuilles de contreplaqué elles-mêmes installées sur des 2x4, une chose qu’elle ignorait. «Il a fallu tout sortir», laisse-t-elle tomber en regardant l’imposant tas de débris de matériaux dans son entrée de voiture.
Malgré tout, les deux femmes se considèrent chanceuses dans leur malchance. «Nous avons reçu de l’eau de pluie. En face, c’est un refoulement d’égout qu’ils ont eu», poursuit Mme Charrette.
Patience
Les deux voisines attendent maintenant des nouvelles de leur compagnie d’assurance. Mais elles se doutent bien que le chemin sera long avant que tout soit réglé. «Il faut attendre que ça sèche, puis les assurances vont envoyer un expert pour évaluer les dégâts. Il faudra ensuite trouver un contracteur. On en a pour des mois», laisse tomber Mme Charrette.
Les nombreux débris témoignent de la force des inondations survenues le vendredi 9 août. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault)>
En attendant, les deux sinistrées devront composer le mieux possible avec leur famille respective dans une maison où elles seront plus à l’étroit pour quelque temps.
L’histoire de Mme Bertrand et de Mme Charrette peut se multiplier des centaines de fois sur la Rive-Sud où plusieurs centaines de sous-sols ont été inondés à la suite du passage des résidus de la tempête Debby.