Une onde de choc s’est abattue sur le plan économique après que Donald Trump ait annoncé qu’il souhaitait taxer les exportations douanières du Canada de 25 %. Julie Éthier, directrice générale de DEL Développement économique de l’agglomération de Longueuil (DEL), s’est exprimée sur cette annonce et ses conséquences à venir.
«Ç’a été une déclaration surprenante pour nous, comme pour tout interlocuteur économique, mais elle n’est pas encore en vigueur», rappelle-t-elle.
Depuis 1981, l’OBNL outille, soutient et accompagne les développeurs économiques de la région, tout en stimulant l’entrepreneuriat et la croissance des entreprises. «Concernant tous les impacts actuels, ou futurs, DEL peut réagir, confirme la directrice. Il y a chez DEL des personnes qui sont là pour aider à faire et à rédiger un plan d’internalisation avec des formations auprès de nos conseillers et nos ingénieurs».
Selon le gouvernement, environ 9 000 petites ou moyennes entreprises québécoises exportent aux États-Unis.
Chez DEL, ce sont 20% des entreprises soutenues qui sont considérées comme exportatrices. Elles proviennent de domaines variés, tant de l’aérospatiale, des technologies informatiques, de la transformation des métaux que de l’agroalimentaire, expliquait l’organisation en septembre dernier.
Pour justifier ses propos, Donald Trump a évoqué les flux de drogues et d’immigrants clandestins aux frontières américaines et canadiennes.
«Les propos de la part du président entrant impressionnent toujours. Je pense que M. Trump fait un moyen de pression, afin que nos gouvernements démontrent une réelle volonté d’accomplir ou faire quelque chose pour l’économie du pays», soutient Mme Éthier.
«Si ce taux de douane s’applique, les conséquences seront graves», ajoute-t-elle.
Julie Éthier, leader en chef et directrice générale de DEL – Développement économique de l’agglomération de Longueuil. (Photo: gracieuseté DEL – Développement économique de l’agglomération de Longueuil)
Les solutions
Des programmes incitatifs seront mis en place et appliqués pour permettre à ces entreprises d’être plus productives et plus compétitives.
«En effet, cette utilité sera nécessaire, voire indispensable, pour tirer son épingle du jeu. Au-delà des initiatives qui devront avoir lieu dans un panel d’exportations globales, ces prochaines mesures favoriseront les entreprises canadiennes sur les importations américaines», déclare Julie Éthier, qui rappelle que les entreprises exportatrices québécoises créent de l’emploi dans la région.
«Nous aidons les entreprises à choisir les bonnes solutions ou choix technologiques, qui vont rendre les entreprises plus productives, donc plus compétitives. Quel que soit les enjeux, même si crise il y a, il y aura forcément une solution», insiste-t-elle.
Depuis l’annonce de Trump, aucune entreprise exportatrice n’a communiqué avec DEL pour exprimer ses inquiétudes.
«Elles ne sont pas entrées en communication avec DEL, car la situation demeure, à ce jour, qu’une hypothèse», fait-elle remarquer.
La rencontre diplomatique récente entre le premier ministre canadien Justin Trudeau et Donald Trump à Mar-A-Lago pourrait-elle changer la donne?
«L’heure est une fois de plus, en suspens, pour le savoir. Peut-être juste avant Noël» a déclaré le ministre de la Sécurité publique, Dominique LeBlanc.
Quant à la rencontre de François Legault avec Donald Trump, qui s’est déroulée à Paris le week-end dernier à l’occasion de la réouverture de Notre-Dame de Paris, elle suscite encore des interrogations sur la suite des négociations à venir.