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Un homme rencontré par les policiers pour avoir empoigné le bras d’une adolescente

Il y a 2 heures
Modifié à 14 h 41 min le 01 octobre 2024
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

L’ecchymose au bras droit de l’adolescente était encore bien visible près d’une semaine après les faits. (Photo gracieuseté)

Une adolescente de 15 ans qui prenait une marche dans le secteur de la rue Hubert-Guertin (arr. de Saint-Hubert) à Longueuil a été violement saisie par le bras par un résident du secteur qui lui reprochait d’avoir marché sur sa pelouse.

L’incident s’est déroulé le dimanche 25 août. Cette journée-là, entre 15h30 et 16h30, l’adolescente qui porte un casque d’écoute déambule non loin de l’intersection de la rue Orchard et du boulevard Payer. Après avoir remarqué un véhicule ralentissant à sa hauteur – elle a eu une mauvaise expérience l’an dernier quand un homme lui a offert de l’argent contre certains «services» – Monica, inquiète, hâte le pas et se dirige vers la rue Hubert-Guertin, coupant à travers un terrain privé afin de gagner du temps. 

C’est à ce moment qu’un homme à la carrure imposante la saisit violement par le bras et l’invective en lui reprochant d’avoir marché sur sa pelouse. Effrayée, la jeune fille se défait de l’emprise de l’homme en colère et presse le pas jusqu’à chez elle, le bras droit endolori.

Ce n’est que le vendredi suivant, au cours d’un souper en famille, que Mme Torres remarque une imposante ecchymose sur le bras droit de sa fille. «Je lui ai demandé ce qui s’était passé et c’est là qu’elle m’a raconté cette histoire. J’ai immédiatement contacté les policiers», raconte la mère de famille.    

L’individu rencontré
Le lendemain, un agent du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) se présente chez Mme Torres. «Après avoir recueilli les informations, il nous a un peu déconseillé de déposer une plainte en disant qu’on en aurait pour deux ou trois ans», indique-t-elle. 

Un peu plus tard, le policier appelle Mme Torres pour l’informer que l’homme avait été rencontré et qu’il affirmait regretter son geste.  

Mme Torres se demande quand même si cet individu aurait osé s’en prendre de la même façon à un adolescent ou à un adulte plus imposant que sa fille. «Un homme mature incapable de contrôler son caractère qui attaque à une jeune inconnue parce qu’elle est passée sur son terrain, ce n’est pas banal quand même, se désole-t-elle. Pouvons-nous envisager que cela arrive encore en 2024, juste à côté de chez nous?»

Du cas par cas
Du côté du SPAL, on confirme l’intervention du 25 août dernier. On ajoute que la jeune fille «n’aurait pas manifesté son intention de porter plainte, mais souhaitait que l’homme soit néanmoins rencontré par les policiers, ce qui fut fait.»

L’homme en question a donc été rencontré et des conseils de prévention lui auraient été donnés. «L’homme aurait dit regretter d’avoir posé un tel geste envers la jeune fille et aurait plaidé qu’il l’avait agrippée par le bras parce qu’elle l’ignorait, alors qu’il lui demandait de quitter son terrain», de poursuivre le SPAL.  

La victime, quant à elle, aurait mentionné être satisfaite de l’intervention des policiers. 

Pour Gino Iannone, inspecteur à la section Communications et relations médias au SPAL, chaque cas est particulier et le type d’intervention des policiers dépend d’une multitude de facteurs, tels la gravité de l’infraction, la volonté de la victime, le jugement du policier, etc.. «Nous avons rencontré notre policier afin de valider sa version et tout est conforme. Ce dossier est donc clos à notre niveau», indique-t-il.