Texte du Brossard Éclair

Une technicienne en éducation spécialisée de l’école secondaire des Patriotes-de-Beauharnois, Camille Deschamps, a mené une expérience avec son groupe d’élèves en postant une photo d’elle sur Facebook. Le post a fait le tour du monde à son grand étonnement.

France, Belgique, Nouvelle-Zélande sont quelques pays de résidence des internautes qui ont laissé plus de 120 000 commentaires au bas de la photo partagée 38 000 fois entre le 22 mars et le 1er avril.

C’est dans le cadre d’un projet de prévention de l’intimidation, la cyber intimidation et les réseaux sociaux que l’initiative est née. L’enseignante Julie Sauvée voulait aborder différents volets des réseaux sociaux et créer une discussion sur le phénomène. «Je disais que si nous avions au moins 100 commentaires en 24 heures ça serait extraordinaire», dit-elle. L’objectif a été atteint le soir même, une centaine de commentaires en 24 heures ont été émis sur la publication postée le mardi 22 mars à 11 h 40, selon Camille Deschamps.

«C’est facile de transformer une photo. Elle peut changer complètement d’utilité à force d’être transmise sur Facebook. Nous avons pu voir aussi le phénomène de la désinformation; je suis passée de TES à enseignante», rend compte Mme Deschamps.

«On expliquait aux jeunes quels sont les risques que l’information à la base soit déformée», relate la professeure Sauvée.

Des jeunes sensibilisés aux réseaux sociaux

Ce ne sont pas seulement les étudiants qui ont découvert les rouages des médias sociaux par cette photo qui crée sensation, mais aussi les intervenants scolaires et les parents, selon l’enseignante Julie Sauvé. «Des parents se disaient qu’ils devraient peut-être plus surveiller leur enfant», rapporte-t-elle

À première vue, les jeunes semblaient tous surpris de constater que l’image de leur TES avait fait le tour du monde. «Il faut réfléchir avant de publier des affaires et ne pas mettre de connerie», commente Mathys Guay.

«On peut voir comment la photo de Madame Camille Deschamps peut se propager très rapidement en même pas 24 heures. Je ne m’imagine pas quelle autre sorte de photo bizarre pourrait circuler», réagit Marc Lacourse, âgé de 14 ans, qui n’a pas de compte Facebook.