Le gouvernement provincial versera 625 000$ sur cinq ans à l’Agglomération de Longueuil pour des activités de prévention de l’exploitation sexuelle des jeunes filles. La somme sera versée sur cinq ans.

«Par ce projet, le gouvernement souhaite ainsi favoriser une meilleure coordination des actions visant à prévenir, détecter et agir sur l’exploitation sexuelle des jeunes filles sur le territoire de l’agglomération de Longueuil. L’objectif est de consolider les actions en place porteuses d’une expertise importante et de développer des outils permettant une meilleure concertation avec les différents acteurs des milieux policier, institutionnel et communautaire», a mentionné le ministre de la Sécurité publique Martin Coiteux, qui était de passage à Longueuil aujourd’hui pour l’annonce.

Selon le ministre, l’argent servira à la coordination et à la bonification des services existants. Plusieurs initiatives ont vu le jour sur la Rive-Sud pour contrer les gangs de rue et l’exploitation sexuelle des filles, notamment le projet Mobilis.

D’ailleurs, une prise de bec avait eu lieu en février dernier entre le ministre Coiteux et la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, à propos du financement du projet Mobilis. Le projet – qui avait fait ses preuves en obtenant des condamnations contre 100 % des 81 proxénètes arrêtés – a perdu une subvention provinciale de 450 000$ à la suite de l’abolition de la Conférence régionale des élus par le gouvernement.

Les deux politiciens semblent toutefois avoir tourné la page sur ce différend.

«Le projet annoncé aujourd’hui est un maillon important de la lutte contre l’exploitation sexuelle de nos jeunes filles, un dossier qui me tient particulièrement à cœur», a indiqué la mairesse St-Hilaire.

Outre Mobilis, le Réseau d’échange et d’information sur les gangs de rue en Montérégie, les projets Sans P ni E, de Sexualité et influence$, et le projet de Macadam-Sud – travail de rue oeuvrent tous contre l’exploitation sexuelle sur la Rive-Sud. Selon le ministre Coiteux, les retombées de ces initiatives pourront être maximisées en favorisant les actions concerées entre toutes ces organisations.

La coordination de tout cela sera assurée par l’organisme Action Jeunesse St-Pie X, également connu sous le nom Maison Kekpart. Selon son directeur, Richard Desjardins, les intervenants cibleront les endroits à risque de recrutement, notamment les écoles secondaires, les foyers de groupe, les aires de transports en commun et les centres commerciaux.

Les 625 000$ proviendront du programme Prévention Jeunesse, qui vise à contrer les phénomènes qui mettent en danger la sécurité des jeunes.