Lorsqu’on lui demande si sa campagne pour la mairie de Saint-Lambert est sérieuse, Patrick Lemire assure que oui, même s’il n’a pas de plateforme électorale. Le Courrier du Sud l’a rencontré devant la piscine de Préville pour parler de sa campagne, disons peu conventionnelle.
Ainsi, ils sont trois à tenter de se faire élire à la mairie de Saint-Lambert le 2 novembre. Tandis que Pascale Mongrain et Loïc Blancquaert, deux élus bien connus de la population, briguent le poste, Patrick Lemire, lui, fait figure de candidat mystère.
Sur les réseaux sociaux, les citoyens ont été nombreux à se demander qui il était ou ce qu’il proposait. Son allocution à la suite du débat entre Mme Mongrain et M. Blancquaert, le 16 octobre à l’église de Saint-Lambert, a donné une idée du personnage.
«Je ne connais pas les dossiers», a-t-il admis, réitérant le tout au journal.
«Je me suis dit, ma stratégie si vous voulez, c’est que lorsque je serai maire, je me pencherai sur les dossiers! Même si j’en connais quelques-uns parce que je lis les journaux depuis quelques jours», lance-t-il.
Et il en va de même pour sa plateforme électorale : «J’ai des idées, des lignes directrices, mais je les garde pour moi! J’en donne un petit peu chaque fois que je rencontre quelqu’un», poursuit M. Lemire.
Un hôtel Trump
Puis, il nomme certaines de ces quelques bribes d’idées comme aménager une serre hydroponique pour des fruits et des légumes bon marché.
Aussi, construire un hôtel au centre-ville. «On ne sait jamais, Trump a des hôtels, alors pourquoi pas un hôtel Trump? Quand on ne peut pas le battre, il faut se mettre ami avec!» déclare-t-il.
Au débat, il a aussi vouloir promouvoir le mariage et un baby-boom à Saint-Lambert : «je n’ai jamais été aussi heureux que depuis que je suis marié», a-t-il argué.
Aux côtés de la piscine de Préville, fermée depuis plusieurs années, on a la chance de le questionner sur un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre à Saint-Lambert. «Je ne connais pas les détails, mais je tiens à mentionner qu’il faut faire le toit!» lance-t-il, pointant le toit du chalet de la piscine. Il ajoute : «Moi dès que je suis élu, c’est le toit! Sinon, Mme Mongrain peut le faire si elle le veut.»
« Il faut s’amuser un peu! »
Pourquoi être candidat à la mairie alors? Celui-ci évoque un changement de carrière.
«Moi ça fait 20 ans que je suis en construction, je pose de la céramique. Je suis un peu tanné de ça, ça fait un bout de temps que je me dis : faudrait que je change! Et ça, c’est une opportunité, on peut dire!» suggère M. Lemire.
Celui qui habite Saint-Lambert depuis trois ans n’entend pas faire de porte-à-porte. «J’invite les citoyens à venir me parler quand ils me verront. Ils ne savaient peut-être pas trop qui j’étais, mais avec les journaux, ils vont savoir c’est qui, ce gars-là», affirme-t-il.
Avant de se quitter, M. Lemire revient sur une question qu’on lui a posée plus tôt : «oui, ma démarche est sérieuse. Mais il faut bien s’amuser un peu dans la vie!» philosophe-t-il.
