ENDURANCE. Un des grands athlètes de la Rive-Sud encore méconnu est le triathlète Jérôme McEniry. Le Lambertois de 25 ans a encore une fois offert une performance hors de l’ordinaire lors du Ironman de Mont-Tremblant, dimanche.

Par une température de 30°C et un facteur humidex allant jusqu’à 37°C, McEniry a affronté les 3,8 kilomètres de nage, les 180 km de vélo et les 42,2 km de course à pied en 9h 22min 11s pour terminer au 20e rang des 2352 athlètes partants.

Il faut savoir que 16 des 19 athlètes qui l’ont devancé sont des professionnels qui font du triathlon à l’année, alors que McEniry travaille à temps plein, en plus d’être entraîneur de ski de fond et organisateur en chef du triathlon de Saint-Lambert.

Le Lambertois a de plus terminé l’épreuve au 1er rang des 182 athlètes de 25 à 29 ans, avec plus de deux minutes d’avance sur son plus proche poursuivant, l’Américain Matthew Malone, qui a complété l’épreuve en 9h 24min 13s.

Habituellement, les athlètes du Ironman atteignent leur apogée dans la trentaine. Le gagnant de dimanche, l’Américain Jordan Rapp (8h 17min 37s), est âgé de 35 ans. Il a devancé un autre Américain de 34 ans et un Australien de 31 ans.

Au 4e rang des amateurs toutes catégories d’âge, McEniry a devancé 22 des 38 professionnels partants et a amélioré son temps de 2014 par plus de 28 minutes, alors qu’il avait terminé 43e en 9h 50min 58s. Malgré les conditions climatiques plus difficiles, le Lambertois a mieux nagé que l’an dernier (54min 7s contre 57min 45s), a roulé plus vite (4h 55min 20s contre 5h 20min 23s) et a couru plus vite (3h 25min 27s contre 3h 26:26).

«Vraiment, tout a bien été pour moi, je n’en reviens pas, commente McEniry, joint dès la fin de la remise des médailles, lundi. J’ai d’abord été agréablement surpris de mon chrono en natation. Au vélo, il faisait chaud c’était hallucinant, mais malgré tout, je roulais à un rythme d’enfer et j’ai rattrapé la moitié des professionnels, pourtant lancés avant moi. Je n’ai pas tout vérifié, mais sauf erreur, j’étais leader au total natation-vélo chez les amateurs avant de commencer ma dernière transition. Ma course à pied a aussi bien été. J’avais décidé d’avoir un rythme conservateur avec la chaleur et ce fut une bonne décision.»

Une journée après la course, il trouvait ses résultats très motivants. «À court terme, je devrais participer au Ironman d’Hawaï, l’épreuve la plus difficile au monde, où seuls les meilleurs Ironmen de qualification sont invités. Pour la suite, je réfléchirai. Ça pourrait être tentant de me joindre au circuit professionnel. Par contre, pas question de Jeux olympiques; c’est un tout autre monde, avec des épreuves beaucoup moins longues», affirme-t-il.