MUSIQUE. Drôle d’oiseau, le deuxième album de Jean-François Poulin, est à l’image des années «charnières» récemment vécues par le chanteur, où les grands drames ont côtoyé les belles surprises, comme la naissance de son fils. Il en ressort un album regorgeant d’émotions, traitant de vulnérabilité, d’amitié et d’amour. Le drôle d’oiseau du titre, c’est lui.
«Tout le monde se sent un peu comme ça, à un moment ou un autre. On se sent à part du reste, de ce que la société attend de nous. On est tous uniques et des fois, on s’en rend davantage compte. Et dans cet état-là, il y a parfois une solitude, une recherche de soi», explique Jean-François Poulin, qui habite l’arr. de Greenfield Park.
L’album traduit toute cette sensibilité qui lui a permis ce retour à lui-même, ce retour aux origines. Des thèmes qui siéent bien à une musique à la fois berçante et contemplative de l’album folk.
Prendre son temps
Pour ce projet, Jean-François Poulin a été dirigé par Michel Rivard, qui signe la réalisation de l’album. Les deux artistes se sont connus sur l’opéra-rock Les filles de Caleb. «On s’est lié d’amitié et ça été tout naturel de lui demander de travailler ensemble sur cet album. Il m’a offert beaucoup de mentorat.»
Une fois qu’il avait été établi que Michel Rivard serait le guide de Jean-François Poulin pour cet album, le producteur de la maison de musique Tandem, Paul Hébert-Dupont, très emballé, voulait sortir l’album le mois suivant. «Michel a dit « on va prendre notre temps ». Et aujourd’hui, je suis content d’avoir pris ce temps.»
C’est aussi le célèbre chanteur qui lui a présenté le parolier Stéphane Blanchet, qui signe sept des neuf chansons de l’album. «Stéphane a su mieux que moi mettre les mots sur ce que je voulais dire. C’est un grand parolier», évoque Poulin.
Des compositions anglophones qui ont servi de matériel de base pour cet album francophone, aucune n’est restée.
Cinéma et théâtre musical
C’est par le biais du théâtre musical que Jean-François Poulin s’est glissé dans le monde artistique. Il a eu la piqûre pour le métier quand il a décroché un rôle dans une comédie musicale lors de ses études au cégep Édouard-Montpetit.
«Je me suis dit « c’est ce que je veux faire ». Ça alliait tout ce que j’aimais: la musique, le chant et le jeu», expose celui qui maitrise aussi la guitare. Il s’est rendu en Ontario pour suivre sa formation au Sheridan College, une école très reconnue au Canada anglais, mais peu au Québec. «Je pensais que ça allais m’ouvrir des portes, mais non. J’ai dû repartir à zéro.»
Il a depuis pris part à de nombreux spectacles, dont 50 Shades la parodie, Les misérables et Je me voyais déjà. Le public a aussi pu le voir sur grand écran, dans La maison du pêcheur et Corbo.


 
								        								             
							