Des fonctions intelligentes, de bonnes caractéristiques et des images 4K saisissantes permettent au Phantom 4 de se démarquer du lot.
En quelques années seulement, le fabricant chinois DJI s’est imposé dans le marché des drones. Son petit dernier, le Phantom 4, est un appareil plus cher que la moyenne, mais aussi plus performant. Mise à l’essai d’un drone conçu pour le grand public, mais offrant pratiquement la qualité d’un appareil professionnel.
De bonnes caractéristiques
Même si le Phantom 4 ressemble comme deux gouttes d’eau à ses prédécesseurs, le drone offre quelques améliorations considérables par rapport au Phantom 3. L’appareil est dans l’ensemble plus puissant, ce qui lui permet à la fois d’être plus rapide et plus stable dans les airs.
Ses déplacements sont fluides, même lorsque le temps est loin d’être idéal. Dans un voyage à Terre-Neuve, j’ai eu l’occasion de faire voler le drone au-dessus de glaciers, en période de grands vents en plein océan Atlantique. Les vidéos tournées sont néanmoins stables, comme si elles avaient été prises dans une cour arrière.
La qualité vidéo est d’ailleurs l’une des forces importantes du drone. Le système de stabilisation optique de la caméra est efficace, et il est possible de la contrôler en plein vol, pour filmer en dessous du drone plutôt qu’en face, par exemple. À la clarté, les images 4K sont nettes, généralement sans grandes aberrations. Il est bon de noter que la qualité diminue toutefois considérablement lorsque la lumière est moins abondante, en début de soirée lors d’une journée nuageuse, par exemple.
Parmi les autres nouveautés du Phantom 4, notons le mode sport, qui permet de s’amuser en allant jusqu’à 20 mètres par seconde, et son autonomie de 28 minutes.
Le Phantom 4 peut encore une fois être contrôlé avec une télécommande, que l’on relie à un téléphone pour voir en direct ce que filme la caméra du drone. Celle-ci est intuitive, du moins pour quiconque a déjà joué à un jeu vidéo. Sa portée varie grandement selon l’environnement. À Montréal, le signal coupe généralement après moins de 500 mètres, mais j’ai aussi atteint près de deux kilomètres en longeant les côtes gaspésiennes. Une sortie risquée? Pas vraiment, puisque le drone s’élève à une hauteur prédéterminée et revient à son point d’origine à l’aide de son GPS intégré lorsque le signal est perdu.
Des fonctions intelligentes prometteuses
Le DJI Phantom 4 offre aussi plusieurs nouveautés logicielles intelligentes, qui sont des ajouts intéressants, mais encore imparfaits.
Il est ainsi possible de sélectionner quelqu’un sur l’écran de son téléphone pour que le drone le suive automatiquement. Il faut toutefois être dans un environnement dégagé pour bien réussir sa vidéo. Le Phantom 4 évite aussi les gros objets devant lui, mais il ne reconnaît ni les branches d’arbres, ni les fils électriques. Cette fonctionnalité est aussi inutile lorsque l’on vole de côté, vers l’arrière ou en hauteur.
Le drone permet également de diffuser ses vidéos en direct sur Facebook. L’image est alors d’une qualité plus limitée, mais la possibilité pourrait s’avérer pratique lors de certains événements (à conditionner de ne pas trop en abuser).
Les nouveautés intelligentes du Phantom 4 ne sont pas suffisantes pour convaincre quelqu’un de changer de drone, mais elles représentent tout de même un pas dans la bonne direction, et laissent présager de belles choses pour les prochaines générations.
Un jouet idéal, mais à gros prix
Tous les geeks et amateurs de gadgets à qui j’ai fait essayer le Phantom 4 ont été instantanément séduits par le drone. Sa simplicité, sa rapidité et sa bonne caméra permettent de s’amuser comme un enfant de 10 ans avec son jouet préféré, mais aussi de réaliser des vidéos pratiquement professionnelles.
À 2000$, le Phantom 4 semble valoir son prix comparé à ses concurrents. La somme demandée est malgré tout très chère, surtout qu’il s’agit d’un achat à court terme. Non seulement un accident peut survenir à n’importe quel moment, mais l’évolution rapide de la technologie au cours des dernières années démontre que le Phantom 4 sera rapidement dépassé.
Il s’agit d’un pensez-y-bien important, qu’on oublie toutefois rapidement dès que le drone s’élève dans les airs.
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