Texte du Brossard Éclair
INSPECTION. En plus des nombreuses poutres de rive qui posent problème, l’usure a gagné les poutres internes du pont Champlain. Pas moins de 14 de ces 50 poutres ont obtenu une cote de comportement «médiocre» ou «déficient», dans le Rapport d’inspection 2014.
Le document a été rendu public par la Société Les Pont Jacques Cartier et Champlain incorporée (SPJCC). Les ingénieurs de Dessau et Cima + y font état à maintes reprises de «câbles affectés par la corrosion pouvant affecter la capacité à supporter les charges de façon très importante».
Des cas de «délaminage et éclatement avec armature visibles corrodées» sont aussi de la liste d’observations faites à l’automne dernier. Les armatures de l’une des poutres ont subi des pertes de section supérieure à 30% par endroits. Le rapport recommande de réparer le béton et d’injecter les fissures des poutres.
De plus, des joints de dilatation, avec la cote de comportement «médiocre», feraient l’objet de «désagrégation très importante sur 30 % affectant [l]a capacité à supporter et à distribuer les charges de façon importante», ce que des travaux ont récemment contribué à corriger.
En ce qui concerne les poutres de rives, les cas de cote de comportement «déficient» ou «médiocre» sont également nombreux. L’état de détérioration de ces poutres avait d’ailleurs été révélé dans un rapport de la firme AECOM, qui avait fait les manchettes en mai.
Le premier dirigeant de la SPJCC, Glen Patrick Carlin, avait affirmé lors d’un point de presse en avril qu’«essentiellement, le pont se comporte correctement, en sachant que les poutres sont dans un état de détérioration continue. Notre défi est de garder le pont Champlain sécuritaire jusqu’à ce que le nouveau pont Champlain soit opérationnel, en décembre 2018».

