À Saint-Lambert, il n’y officiellement qu’un seul parti politique, mais il ne sera pas possible de voter pour lui lors de l’élection municipale. À l’opposé, il sera possible de voter pour une équipe, mais sans parti. Voici la situation.

Sur le site d’Élection Québec, il n’y a qu’un seul parti enregistré à Saint-Lambert : Vision Saint-Lambert. Son chef, Karl Villeneuve, s’était présenté avec une équipe complète en 2021, mais ne sera pas du scrutin en 2025.

S’il avait déjà annoncé qu’il ne ferait pas campagne, M. Villeneuve avait tout de même entamé un processus pour monter une équipe en vue de l’élection. Une autre candidate à la mairie en 2021, France Désaulniers, semblait aussi avoir joint les rangs. En fin de compte, ni Mme Désaulniers ni Vision Saint-Lambert ne seront sur les bulletins de vote.

«Cette décision est principalement liée à mes responsabilités professionnelles actuelles, qui exigent toute mon attention et mon engagement […] Dans ce contexte, il m’était impossible de m’impliquer pleinement dans une campagne électorale ou dans la gestion d’une équipe de candidats», a écrit M. Villeneuve au Courrier du Sud, souhaitant bonne chance à tous les candidats qui se présentent.

À noter que deux anciens de Vision Saint-Lambert sont candidats : Luc Côté, dans le district 1 et Claude Ferguson, dans le district 5, seul élu du parti en 2021, qui avait ensuite quitté la formation.

Équipes d’indépendants

Ainsi, tous les candidats à l’élection 2025 de Saint-Lambert sont indépendants, mais avec un bémol.

La mairesse sortante, Pascale Mongrain, affirme avoir recruté une équipe presque complète, avec sept candidats sur huit districts.

«On n’a pas de parti politique, parce qu’un parti, ça demande du financement de la part de la Ville et la Ville n’a déjà pas tellement d’argent, alors je n’allais pas m’embarquer là-dedans. En plus que c’est assez lourd, il y a des règles spécifiques qui s’appliquent à un parti politique, de la reddition de comptes à faire, et moi je suis dans l’allégement de tout ce qui est procédurite ou processus bureaucratique», explique-t-elle.

Aux prises avec quelques conflits au sein du conseil, en particulier en fin de mandat, Mme Mongrain voulait cependant s’assurer d’avoir des collègues «qui avaient une certaine vision commune avec la mienne».

Son équipe est donc constituée de Daniel Forgues (district 1), Philippe Glorieux (district 2), Pierre Desmarteau (district 3), Yves Picard (district 4), Claude Ferguson (district 5), Paul Côté (district 6) et Anthony Lemke (district 8).

Pour sa part, Loïc Blancquaert indique lui aussi que certains conseillers l’appuient officiellement, tandis que d’autres restent des indépendants.

Que certains candidats l’appuient ou appuient Mme Mongrain, il voit le tout d’un bon œil.

«C’est correct qu’un conseiller puisse dire : je suis prêt à travailler avec tout le monde, mais j’ai une préférence pour tel candidat. C’est faire preuve de transparence. Mais une fois élus, ce que j’entends, même des candidats de Mme Mongrain, c’est qu’on est tous indépendants et on va travailler dans les intérêts de la Ville», soutient-il.