La Halte du coin déménage enfin
Le refuge longueuillois pour itinérants La Halte du coin a déménagé de l’église Notre-Dame-de-Grâce le 22 août. Un dénouement attendu, alors que l’église doit être démolie pour laisser place à la construction de logements sociaux et que la cohabitation était difficile dans le quartier.
La Halte du coin est désormais située au centre Jeanne-Dufresnoy, à l’angle du chemin de Chambly et du boul. Curé-Poirier et pourra toujours accueillir 35 personnes.
Lors de l’annonce du déménagement en juin, la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, avait noté qu’il s’agissait d’une solution temporaire.
Cohabitation et logements
La cohabitation entre le refuge et le quartier avoisinant, qui comprenait notamment une école primaire et une bibliothèque, avait été quelque peu difficile au cours des derniers mois, d’autant plus que de nombreux itinérants se sont établis dans des tentes autour de la ressource.
Entre autres, plusieurs parents d’élèves de l’école ont exprimé des inquiétudes face à la présence accrue d’itinérants et au comportement de certains d’entre eux.
«L’école la plus proche du Centre Jeanne-Dufresnoy est à 550 mètres», avait indiqué la mairesse en juin.
La présence d’un agent de sécurité avait aussi été requise à la bibliothèque Claude-Henri-Grignon au cours de la dernière année.
«Dans le contexte de la relocalisation de la Halte, les équipes porteront une attention particulière au déplacement probable de citoyens en situation d’itinérance vivant en campement sur la rue Bourassa vers les abords du nouveau site du refuge, indique aujourd'hui la Ville. Pour des raisons de sécurité, aucune tente ne sera tolérée au parc Léo-Major, situé en biais du Centre Jeanne-Dufresnoy.»
Le parc est enclavé entre deux voies de circulation achalandée.
Les personnes en situation d’itinérance qui vivent au campement de la rue Bourassa seront progressivement appelés à se déplacer en raison du chantier de construction du projet Un toit pour tous, qui débutera bientôt.
De plus, des travaux sur la piste cyclable et à l’usine régionale de production d’eau potable Louise-Gravel, juste à côté, doivent être effectués.
«Ces citoyens ont déjà été rencontrés à quelques reprises par les équipes d’intervenants, incluant ceux de la Ville, afin de les informer de la situation et de les diriger vers les ressources appropriées, lorsqu’ils souhaitent entamer une démarche de réaffiliation», précise-t-elle.
Un toit pour tous, qui verra le jour sur le site de l’église, vise à accueillir 84 logements sociaux pour des personnes à risque de situation d’itinérance ou en transition de sortie de l’itinérance. Deux bâtiments de quatre étages y seront construits.
Le Repas du passant, qui nourrit les personnes itinérantes depuis une vingtaine d’années dans le sous-sol de l’église, emménagera dans l’un des immeubles.