Même s’ils se servent de plus en plus de leurs pistolets à impulsion électrique – mieux connus sous l’appellation taser –, les patrouilleurs du Service de police de l’agglomération de Longueuil se rabattent plus souvent qu’autrement sur leur arme à feu lors d’une situation d’urgence.
En 2013 et 2014, les policiers ont sorti leur arme à impulsion électrique à 28 reprises alors qu’en 2011, ils ne l’avaient fait qu’à trois reprises. Les agents du SPAL ont aussi sorti leur arme à feu à 147 reprises l’an dernier, contre seulement 12 fois il y a quatre ans, soit une augmentation moyenne de plus de 600% depuis 2011.
Dans son dernier rapport annuel, le corps policier longueuillois explique ce phénomène par de nouvelles exigences plus pointues depuis la révision de la pratique policière en matière d’emploi de la force, en 2013.
«Un rapport d’emploi de la force OPE-102 doit notamment être rempli dès qu’il y a utilisation d’un contrôle physique puissant, d’une arme intermédiaire, d’une arme à impulsion électrique ou d’une arme à feu», précise le rapport.
Cette augmentation importante de l’emploi de la force arrive au moment ou la criminalité diminue. De 21 391 crimes il y a quatre ans, ce nombre s’est établi à 17 000 l’an dernier.
17 taser
Le SPAL possède des armes à impulsion électrique depuis 2006. Actuellement, les policiers longueuillois en possèdent 17, dont 9 sont assignés aux patrouilleurs des secteurs nord et sud du territoire.
«Pour l’instant, le nombre d’armes à impulsion électrique que détient le SPAL comble les besoins opérationnels requis», indique par courriel le porte-parole du Service de police Tommy Lacroix.
