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Montérégie-Centre : tous les CLSC offrent maintenant le sans rendez-vous en santé mentale

le lundi 09 septembre 2024
Modifié à 16 h 00 min le 09 septembre 2024
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Lionel Carmant croit que cette mesure viendra répondre à ceux qui désirent des services en personne. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Michel Hersir)

L’ensemble des CLSC de la Montérégie-Centre, dont ceux de Brossard et de l’arr. de Saint-Hubert, offrent dès maintenant l’accès sans rendez-vous pour les services en santé mentale. Une option «bien meilleure» que l’urgence, a estimé le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, lors d’une conférence de presse le 9 septembre.

La Montérégie-Centre devient ainsi la première région au Québec à offrir cet accès dans tous ses CLSC.

«L’objectif est simple, c’est de rendre le service en santé mentale plus rapidement d’accès pour tout le monde», a résumé M. Carmant.

Celui-ci a expliqué qu’une personne qui se présente en CLSC peut rencontrer un intervenant en moins d’une heure et que si un suivi téléphonique est nécessaire, il sera fait en moins de 24 heures.

M. Carmant a indiqué que cette mesure s’inspire des Aires ouvertes, ces cliniques destinées aux 12-25 ans ayant notamment des problèmes de santé mentale, comme celle de Brossard, inaugurée en décembre 2022.

«On a vu l’impact sur nos jeunes. On a vu une diminution importante des délais d’attente en santé mentale. Donc, on veut reproduire la même chose parce que quand on regarde les services pour adultes et jeunes enfants, ce qui manque, c’est l’accès au sans rendez-vous», a-t-il noté.

Urgence

Selon les données du Ministère, 5 465 demandes de service en santé mentale ont été traitées dans les CLSC de la Montérégie-Centre l’année dernière, contre environ 12 000 à 14 000 à l’urgence.

«[Dans les CLSC], on peut être vu en dedans d’une heure. À L’urgence, l’enjeu souvent c’est qu’on est classé non-urgent, alors on attend 7, 8, 9, 10 heures. On dit : l’option CLSC est bien meilleure et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Non seulement plus de gens peuvent être pris en charge, mais également, ça va nous permettre de diminuer la pression sur les services hospitaliers», a soutenu M. Carmant.

Aucun budget n’est prévu pour cette mesure, a-t-il ajouté. Elle se veut plutôt une réorganisation des services ainsi qu’une capacité de travailler ensemble : «ce qu’on vient faire ici, c’est briser les silos».

«Les services peuvent être offerts dans les CLSC, mais trop souvent, nos citoyens n’en sont pas conscients.»

-Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux

À ses côtés, son adjointe parlementaire Shirley Dorismond a d’ailleurs souligné l’importance de l’adéquation entre les services courants et la santé mentale.

«Si on ouvre un sans rendez-vous à l’accueil psychosocial, il faut un complémentaire. Il ne faut pas envoyer à l’urgence quand une collègue à côté de toi, est une infirmière clinicienne, qui a le droit de prescrire, qui peut tout faire et peut régler le problème», a-t-elle indiqué.

L’accès au sans rendez-vous en santé mentale est offert du lundi au vendredi de 8h à 20h. La ligne Info-Social (811, option 2) est également une option en tout temps. Selon M. Carmant, la plupart des appels sont répondus en moins de trois minutes.