Panne dans les R à Brossard : un écureuil et une surcharge en cause

Durant la fin de semaine du 18 et 19 janvier, une panne d’électricité a affecté – au plus fort de la panne – 500 foyers du secteur des R, à Brossard. Un événement qui rappelle de mauvais souvenirs aux résidents de ce quartier, qui ont subi de multiples interruptions de courant pendant des années. Cette fois, un écureuil et une surcharge du réseau sont en cause. 

«La panne d’origine a été causée par la présence d’un écureuil sur nos équipements», explique Julie Daigneault, conseillère – affaires régionales chez Hydro-Québec.

Des manœuvres sur le réseau ont permis de rétablir l’électricité pour environ 449 clients, mais lors du rétablissement pour les autres résidences, une surcharge du réseau a occasionné un bris d’équipement.

«Une fois la réparation faite, nous avons rétabli le courant de façon séquentielle afin d’éviter une nouvelle surcharge du réseau», ajoute Mme Daigneault.

À la séance du conseil municipal du 21 janvier, un citoyen a raconté s’être retrouvé sans électricité du samedi, 17h35, jusqu’au lendemain, à 11h. «La première fois que j’ai vu des camions, c’est à 7h le dimanche. Il y avait deux camions, avec des employés qui prenaient leur déjeuner. Quatorze heures ont passé avant qu’une équipe soit envoyée!» a-t-il déploré.

Depuis 2022, le citoyen a comptabilisé au moins 25 pannes de diverses durées dans son quartier. 

La mairesse Doreen Assaad lui a répondu avoir déjà approché Hydro-Québec afin d’obtenir des explications. «Je n’ai jamais pensé devoir consacrer autant d’efforts à un dossier qui n’est pourtant pas municipal, a-t-elle signifié. Dans les R, on voit que l’enjeu demeure. Et je veux savoir c’est quoi l’enjeu cette fois.»

Elle rappelle qu’au terme de démarches entre la Ville et Hydro-Québec, la société d’État avait livré un plan de match et des engagements, en 2022. La pdg d’Hydro-Québec de l’époque Sophie Brochu avait d’ailleurs rencontré Mme Assaad à l’hôtel de ville.

À ce moment, Hydro-Québec attribuait ces pannes à des défaillances d'équipements et à la végétation qui entrait en contact avec les fils. Des interventions ont été faites sur le terrain depuis. 

Conseiller municipal de ce secteur, Antoine Assaf a confirmé ce 21 janvier avoir été contacté par plusieurs citoyens à ce sujet. «Beaucoup de gens l’ont mal pris et ont accusé la Ville. Il faut les rassurer. Nous ne pouvons pas donner de directives à Hydro-Québec, nous faisons notre possible pour que des choses comme ça n’arrivent pas», a-t-il exprimé. 

Analyse

Une analyse est en cours chez Hydro-Québec pour évaluer si la situation aurait pu être évitée, bien qu'a priori, on juge qu'une intervention sur le terrain ne soit pas requise. 

«Un suivi sera effectué auprès des représentants de la municipalité lorsque l’analyse sera terminée», assure Mme Daigneault, qui soutient que la qualité de service est la priorité d’Hydro-Québec.