Sécurité. Le projet pilote de géolocalisation au parc Michel-Chartrand rencontre un vif succès auprès des citoyens et suscite l’intérêt de plusieurs municipalités au Québec.
Ce procédé innovant dont peut se targuer la Ville aura déjà permis le repérage d’une dizaine de personnes ayant contacté le 911 depuis les sentiers du parc régional.
Mises en place en juin dernier, les quelque 180 bornes numérotées et localisées tous les 100 mètres à travers les 1 850 000 m² du parc améliorent la rapidité d’intervention des services d’urgences, selon les équipes municipales en charge du projet. Ainsi, en cas de problème, le citoyen peut joindre le 9-1-1 et signaler sa position en mentionnant ce numéro.
«Ce qui est nouveau, c’est la collaboration avec les équipes du 911. Elles sont formées pour demander automatiquement où la personne se trouve et s’il y a un numéro près d’elle. Les services d’urgence savent alors tout de suite où intervenir et si elles doivent le faire à pied ou en ambulance. Nous avons aussi élaboré une cartographie au cas où le système informatique serait en panne», explique Martin Carpentier, responsable du dossier Ville intelligente à Longueuil.
Lors des consultations publiques de septembre 2015, le parc Michel-Chartrand, qui accueille plus de 600 000 visiteurs par an, était considéré par les citoyens comme un lieu où ils se sentaient peu en sécurité. Depuis la mise en place du projet, et selon les dernières consultations tenues au mois de mai dernier, il semblerait que les habitants soient rassurés.
Un projet «exportable», selon le président de l’UMQ
En visite à Longueuil le 26 septembre dans le cadre de sa tournée en Montérégie, le nouveau président de l’Union des Municipalités du Québec (UMQ) Bernard Sévigny a montré un grand intérêt pour l’initiative.
«C’est le rôle des villes d’augmenter le sentiment de sécurité. Ce projet illustre la pertinence des applications utiles pour les citoyens et pourrait facilement s’exporter partout au Québec», a déclaré Bernard Sévigny, qui s’est prêté au jeu en arpentant les allées boisées du parc aux côtés des élus de Longueuil.
En plus d’améliorer le service aux citoyens, ce système de géolocalisation du mobilier urbain demeure peu couteux. Le budget a été évalué à 20 000$.
«Notre objectif était d’augmenter le sentiment de sécurité et nous avons réussi, a lancé fièrement la mairesse, Caroline St-Hilaire. Notre population veut marcher dans nos parcs en toute sécurité et c’est pourquoi nous voulions les rendre plus accessibles», a-t-elle conclu.
La Ville prévoit de poursuivre son projet de géolocalisation et de l’étendre à d’autres lieux de l’agglomération. Les équipes ont notamment ciblé les pistes cyclables, le parc Marie-Victorin et le parc de la Cité.
Par Sarah Laou.
