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Suspension des commissions: l’opposition demande une séance extraordinaire du conseil

le lundi 18 juin 2018
Modifié à 17 h 09 min le 18 juin 2018
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

POLITIQUE. En réaction à la suspension temporaire des commissions locales par le comité exécutif de Longueuil, l’opposition officielle a demandé la tenue d’une séance extraordinaire du conseil municipal, afin de reprendre le travail des commissions. Cette dernière se tiendra mercredi, à 9h. Rappelons que, le 12 juin, le comité exécutif a adopté une résolution demandant au directeur général de ne pas convoquer ou tenir de réunions pour les commissions. La mairesse Sylvie Parent a expliqué, par l’entremise d’une lettre aux élus envoyée le 13 juin, que ce temps d’arrêt permettrait de donner une nouvelle définition du cadre de travail de ces commissions. Elle espérait que les élus conviennent d'une proposition à adopter à la séance du conseil du 3 juillet. L’administration peinerait à suivre les multiples mandats – près d’une cinquantaine – des diverses commissions. Des problèmes de communication et de coordination entre les commissions ainsi qu’avec l’administration municipale ont aussi été évoqués. La mairesse a tenu une rencontre avec le chef de l’opposition Xavier Léger et le chef de cabinet de l’opposition Jean-Marc Jacques. «Recul démocratique» Aux yeux de M. Léger, la suspension du travail des commissions est «un affront à la démocratie et un manque flagrant de respect aux citoyens». Cette annulation sans préavis «compromet significativement notre capacité de représenter les citoyens et est un net recul démocratique.  L'urgence est dans le service que les citoyens sont en droit de s'attendre de la part de leur élu.» «Plusieurs dossiers chers aux citoyens exigent la reprise des travaux des commissions. Que ce soit la création d'un programme de l'agrile du frêne, la révision du plan de déneigement ou les quelque 300 dossiers en attente à la commission de la circulation», a-t-il relevé. Motion de blâme et de non-confiance Le 14 juin, Xavier Léger a fait parvenir un courriel demandant à Mme Parent la tenue d’une séance extraordinaire le 26 juin, en vertu de l’article 323 de la Loi sur les cités et villes. M. Léger demandait une réponse de la mairesse d’ici le lendemain midi. Il y mentionnait que la séance devrait porter sur le calendrier et le statut des commissions locales, ainsi que sur un deuxième sujet : une «motion de blâme», selon la copie du courriel que le journal a obtenue. Il n’est pas précisé à qui s’adresse cette motion de blâme. Selon l’article 324 de la Loi sur les cités et villes, une séance extraordinaire peut être convoquée si elle est jugée nécessaire par 40% des membres du conseil.  Il est prévu qu’une telle demande soit formulée par écrit, incluant les sujets prévus pour la séance. À Longueuil, l’appui de 7 des 16 élus est donc nécessaire. Le courriel est signé par neuf élus, soit par «Xavier Léger, au nom de Benoit L’Écuyer, Michel Lanctôt, Steve Gagnon, Jonathan Tabarah, Jean-François Boivin, Jacques E Poitras, Jacques Lemire et Robert Myles». Selon ce qu’a appris le journal, Sylvie Parent déposera une «motion de non-confiance», à l’endroit du conseiller municipal Jonathan Tabarah. En signant une demande de «motion de blâme», M. Tabarah, dont le poste de président du conseil exige une certaine neutralité, aurait perdu la confiance des élus du parti de la mairesse.