DASH-L assure agir pour limiter les nuisances sonores
Développement Aéroport Saint-Hubert de Longueuil (DASH-L) entend soumettre à Transports Canada deux mesures pour diminuer les nuisances sonores, dont une «procédure d’atténuation du bruit au départ». Grâce à une montée plus rapide des vols commerciaux, le niveau de bruit au sol serait réduit. Dans une même perspective, le gestionnaire de l’aéroport souhaiterait que soit implantés les arrivées en descente continue. Ces deux mesures d’atténuation sont assujetties aux procédures édictées par Transports Canada. DASH-L a fait part de ces intentions dans un communiqué émis le 22 novembre. Rappelons que des citoyens déplorant le bruit entourant l’aéroport et tout particulièrement les vols de nuit se sont prononcés lors de la séance du conseil d’agglomération du 14 novembre, qui s’est avérée mouvementée. Certains ont été expulsés de la salle du conseil. Les vols de nuit et le bruit des gros transporteurs inquiètent entre autres des résidents, dont certains réclament un couvre-feu. Se défendant d’être contre le développement économique, les résidents estiment que ce dernier ne doit se faire au détriment de la santé et sécurité de la population. Le système de plaintes de DASH-L a aussi été critiqué. Le 12 novembre, Le Courrier du Sud publiait par ailleurs un article à l’effet que les vols de nuit des Boeing 737-200 étaient plus nombreux que prévu. Aucun effort ménagé, selon DASH-L «Le climat sonore nous préoccupe et nous ne ménageons aucun effort pour atténuer les impacts du bruit des aéronefs qui utilisent l’aéroport», a mentionné le président du C.A. de DASH-L Charles Vaillancourt. Dans ce contexte, DASH-L a énuméré les différentes actions prises en ce sens, dont l’adoption d’un plan d’amélioration de la gestion et du traitement des plaintes; l’élaboration en cours d’un plan global d’atténuation du bruit des aéronefs; l’installation de silencieux sur «la quasi-totalité» des avions des écoles de pilotage; les règles régissant les posés-décollés; ainsi que l’utilisation préférentielle de pistes au-dessus de champs. DASH-L évoque aussi son souci de transparence, les documents et comptes-rendus des rencontres du comité consultatif étant disponibles sur son site Web. Rappelant le rôle du forum de participation publique YHU à l’écoute, une page Facebook, il invite les personnes «qui ont à cœur d’améliorer l’exploitation et la gestion de l’aéroport dans l’intérêt supérieur des citoyens »de le faire «dans un esprit de collaboration constructif». Vols de nuit Charles Vaillancourt dément ce qu’avancent certains citoyens concernant le trafic aérien qui aurait constamment augmenté au fil des ans. «Les faits – qui sont incontestables et toujours plus rigoureux que les impressions et les approximations – démontrent que le trafic aérien est en baisse de 30% depuis 2008.» Quant aux vols de nuit à Saint-Hubert, ils représentent 1% de tous les mouvements qui ont cours à cet aéroport. À l’échelle du pays, les vols de nuit représentent 3% de l’ensemble des mouvements. «Concrètement, il y a au total de trois à cinq mouvements d’aéronefs par nuit, dont deux départs réguliers d’avions B737 chaque semaine», décrit M. Vaillancourt. Lors de l’annonce de l’arrivée de Boeing 737-200 de la compagnie Chrono Aviation en mars, on certifiait pourtant que ce gros appareil n’effectuerait qu’un vol de nuit par semaine. DASH-L aurait d’ailleurs récemment décidé de ne pas accepter les opérateurs d’avions-cargos, «car ces activités sont typiquement de nuit et requièrent l’utilisation d’avions d’anciennes générations». Alors que des citoyens déplorent ne pas recevoir de suivi aux plaintes qu’ils formulent à DASH-L, l’organisation se défend plutôt de recevoir et traiter les signalements qui concernent des «interventions relatives à des éléments opérationnels problématiques» et de «prendre les mesures correctrices ou d’atténuation qui sont de son ressort». Impact économique Selon DASH-L, des experts indépendants évaluent à 664 M$ les impacts économiques directs des locataires de l’aéroport. Le gestionnaire de l’aéroport vante également la création ou le maintien d’environ 3550 emplois grâce à l’ensemble des activités économiques des compagnies établies à l’aéroport. (A.D.)