Texte du Brossard Éclair

MUSIQUE. Avec son accent acadien et son charme décontracté, Lisa LeBlanc a rapidement séduit le public québécois avec son premier album en 2012 mélangeant le folk, le blues et le rock. L’album a connu un succès quasi immédiat, notamment grâce au titre Aujourd’hui ma vie c’est d’la marde et s’est hissé en tête des ventes iTunes au Canada.

L’auteure-compositrice-interprète a récidivé deux ans plus tard, cette fois avec un album principalement en anglais Highways, Heartaches and Time Well Wasted. Si ce dernier n’a pas connu un succès aussi important que le précédent, la critique a salué l’œuvre et Lisa LeBlanc s’est imposée comme une des artistes les plus en vue de la scène musicale québécoise.

Roadtrip

Enregistré en Studio à Montréal, son troisième opus, Why You Wanna Leave, Runaway Queen?, est principalement inspiré d’un roadtrip qu’a fait l’artiste aux États-Unis à l’automne 2015. Ce voyage l’a amenée dans des villes comme Nashville, Lafayette, Nouvelle-Orléans et Austin. Ce voyage a été marquant, tant sur le plan musical qu’humain. L’album renferme d’ailleurs des pièces écrites sur la route et qui sont inspirées grandement des lieux visités et des personnages qu’elle a rencontrés.

«J’ai fait ce voyage pour me ressourcer, mais aussi pour le fun, bien sûr. Je voulais m’améliorer avec certains instruments comme le banjo et en apprendre davantage sur le style musical de là-bas. J’ai fait plein de belles rencontres et discuté avec des gens fascinants», raconte-t-elle.

Grande amoureuse de la musique et de la culture cajun, elle a nottament fait un séjour au Blackpot Camp, dans la ville d’Eunice en Louisiane, où elle a participé à des ateliers de musique de tout genre, en plus d’assister à de nombreux spectacles.

Bête de scène

Lisa LeBlanc a un horaire très chargé en raison de sa tournée qui l’amène un peu partout au Québec, mais aussi dans l’Ouest canadien, et la garde la plupart du temps sur la route. À titre d’exemple, elle en sera à sa troisième représentation en autant de soirs, lors de son passage à Brossard, le 4 février. Un rythme effréné qui ne dérange pas le moins du monde l’artiste, qui se décrit elle-même comme une bête de scène.

«J’aime la tournée alors mon horaire chargé ne me dérange pas plus que ça. Il faut seulement trouver la bonne routine. On fait beaucoup de route et je dois faire en sorte de toujours livrer un show de qualité et être en voix. Je suis vraiment plus une fille de spectacle que de studio. J’aime mieux le live; le studio est trop stressant pour moi parce que je suis quelqu’un de très perfectionniste. J’aime connecter avec le monde et en show, le contact humain amène une autre dimension.»

Recul

Avant d’entamer l’enregistrement de son dernier album, Lisa LeBlanc est demeurée trois mois dans sa nouvelle ville adoptive, Montréal. Cette période a été des plus bénéfiques pour la création de nouvelles chansons.

«Depuis le début de ma carrière, tout a évolué tellement vite. Il y a des moments où on en vient à se remettre en question, et ce n’est pas toujours une mauvaise chose. Il faut prendre le temps de prendre du recul pour mieux apprécier ce qu’on a», explique la musicienne.

Cette période lui a notamment permis d’apprécier le chemin qu’elle a parcouru depuis le début de sa carrière et même de réapprendre à aimer Aujourd’hui ma vie c’est d’la marde, qui a initialement fait sa popularité et qu’elle avait un temps quelque peu délaissée.

«Il n’y a pas un artiste qui veux seulement être un one hit wonder, affirme Lisa LeBlanc. C’est sûr que pendant un moment, j’ai voulu me distancer de cette chanson-là. C’est déjà mon troisième album; je crois que les gens savent que je n’ai pas qu’une seule toune dans mon répertoire. Je la joue encore en show, je l’assume complètement et je l’adore!»