Longueuil : feu vert pour un projet de 34 logements sur le site de l’ancien Dic Ann’s
Le conseil municipal de Longueuil a autorisé un projet d’habitation multifamiliale de quatre étages au 1640, chemin Du Tremblay. Ce projet, qui comprend la construction de 34 logements, prévoit la démolition d’un ancien bâtiment commercial, autrefois occupé par le restaurant Dic Ann’s.
Ce développement s’inscrit dans la Stratégie d’habitation de la Ville, qui vise à répondre aux besoins de logement tout en dynamisant les zones urbaines sous-exploitées. Avant d’entrer en vigueur, la résolution doit être conforme au schéma d’aménagement et de développement en vigueur.
Selon la Ville, en requalifiant un site commercial désuet en un espace résidentiel moderne et vert, ce projet symbolise une avancée vers un aménagement urbain plus durable et inclusif.
Le site, situé dans une zone commerciale, sera entièrement requalifié pour offrir un nouveau milieu de vie.
Actuellement entièrement minéralisé, l’espace bénéficiera, selon la Ville, d’un verdissement substantiel dans le cadre du projet, en ligne avec les priorités environnementales et urbaines de la municipalité.
Des voisins de l’ancien restaurant Dic Ann’s se sont souvent plaints que des gens venaient déposer des déchets de construction à l’arrière de la bâtisse désaffectée. (Photo: Le Courrier du Sud - Archives)
Cadre légal
Pour accélérer la réalisation, la Ville a recours aux dispositions de la Loi modifiant diverses dispositions législatives en matière d’habitation. Ce mécanisme permet de déroger à certaines réglementations d’urbanisme locales, à condition que le projet inclue au moins trois logements et respecte des conditions spécifiques.
En l’occurrence, l’usage résidentiel multifamilial, non permis dans cette zone, est exceptionnellement approuvé. Aussi, le ratio de stationnement est ajusté : 29 cases seront aménagées, bien que le règlement exige un minimum de 43 cases pour ce type de projet.
Lemire inquiet
Le chef de l’opposition municipale et conseiller du district de Laflèche, Jacques Lemire, a exprimé des réserves sur la rapidité d’adoption de ce projet résidentiel. Il a également critiqué le nombre de cases de stationnement proposées, qu’il considère insuffisant pour répondre aux besoins des futurs occupants.
«Je ne suis pas contre ce projet, mais je trouve encore que la Ville veut aller trop vite», a déclaré M. Lemire. Il a également plaidé pour que les résidents voisins puissent exercer un droit de contestation, s’ils le jugent nécessaire.
En réponse, le leader de la majorité, Jonathan Tabarah, a défendu l’initiative en rappelant l’urgence de répondre à la crise du logement. Il a souligné que le projet, appuyé par le Comité consultatif d’urbanisme (CCU), proposait de nombreux logements 3½, idéalement situés à proximité de transports en commun et de deux stations de vélos en libre-service.
Lors de la séance, une demande de report formulée par M. Lemire a été rejetée au vote. Le projet a ensuite été approuvé à la majorité, marquant une étape importante dans sa réalisation malgré les débats.