«Comme je le dis depuis le début, je vais parler en français et en anglais aux assemblées, insiste le président d’arr. de Greenfield Park et chef de l’opposition, Robert Myles, en entrevue au Courrier du Sud. Ça ne cause pas de tort à la langue française, ni à la Loi 101. Mes interventions en français visent les citoyens francophones de Longueuil et celles en anglais sont faites pour la minorité anglophone et pour les citoyens de Greenfield Park.»

Selon Robert Myles, le dérapage entourant ses interventions en anglais au conseil municipal a débuté à cause du conseiller municipal Éric Beaulieu, qui lui aurait lancé des propos déplacés, à micro fermé, lors de la séance du mois de mai.

«J’ai avalé ma pilule parce que ce n’est pas le temps de réagir quand tu es frustré. Je me suis retenu et lorsque j’ai entendu la conseillère Sylvie Parent et la mairesse qui ont commencé la bisbille, je me suis dit que ce serait mieux de tenir ça mort pour le moment», explique le président d’arrondissement.

M. Myles dénonce le fait qu’Éric Beaulieu lui manque de respect, et affirme que ce dernier n’écoute pas les interventions de ses collègues et manque de professionnalisme. «J’écoute tout le monde et lorsqu’il est là et qu’il rit de moi, je ne suis pas capable. Je respecte tout le monde et je ne voudrais pas que tout ça perdure.»

Robert Myles appréhende la prochaine séance de conseil municipal de Longueuil, le 7 juillet, mais souhaite que le débat entourant la place de l’anglais prenne fin.

«Je n’ai pas de problème avec les citoyens de Longueuil et lors des séances d’arr. de Greenfield Park, je procède dans les deux langues sans qu’il n’y ait de problème. J’ai toujours fait mes interventions dans les deux langues et je traduis même les propos des citoyens.»

Selon le président, les nouveaux résidents de Greenfield Park sont heureux de pouvoir vivre dans un environnement où les enfants sont exposés aux deux langues officielles du Canada.

Le statut bilingue de Greenfield Park

En vertu de l’article 29.1 de la Charte de la langue française, les organismes municipaux peuvent être reconnus bilingues lorsque plus de la moitié des résidents de leur territoire sont de langue maternelle anglaise. À la suite de la fusion et de la défusion de Longueuil, Greenfield Park a pu conserver son statut bilingue, même si la proportion de résidents qui y parlent anglais n’atteint plus les 50%.