Jamais les deux éducatrices en milieu familial Sylvie Pelchat Lavoie et Lise Bouchard ne s’imaginaient que le serpent de roches, entamé en avril dans le sentier Pierre-Boucher à Longueuil, atteindrait quelque six mois plus tard les 1070 pierres.

Avec les jeunes enfants sous leur responsabilité, elles ont conçu les 20 premières roches, installées les unes à côté des autres, dans le sentier faisant face au parc Belcourt, entre les rues Bariteau et Archambault. Les roches ont été ramassées dans ce petit boisé, puis nettoyées et peintes.

Lors de la visite du Courrier du Sud, Sylvie Pelchat Lavoie est accompagnée de Victoria, Éléonore, Hally et Violette. À l’exception de cette dernière restée dans sa poussette durant la promenade, toutes n’ont pas manqué de montrer avec enthousiasme lesquelles de ces roches étaient leurs créations, ou encore lesquelles étaient leurs préférées.

Celle arborant un Peppa Pig, peinte par Mme Pelchat Lavoie, faisait l’unanimité. Victoria a aussi beaucoup d’affection pour l’une des dernières roches du serpent (jusqu’à maintenant) : une pierre peinte en rose, avec un bonhomme sourire.

Au début du serpent de roches, une pancarte décrit le projet, invitant les passants et résidents du quartier à y apporter leur contribution. À chaque centaine, une petite affiche célèbre ce nouveau palier atteint. Tant des adultes que des enfants ont laissé libre cours à leur créativité pour mettre leur grain de sel dans ce projet collectif. D’autres garderies ont aussi participé.

Hally (Photo : Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

On y retrouve des pierres recouvertes d’arc-en-ciel, de personnages, de logo d’équipes de hockey, de fleurs, entre autres, avec parfois le nom de son auteur.

«Les chefs-d’œuvre que tout le monde a pu faire… Il y a des talents cachés!, se réjouit Mme Pelchat Lavoie. C’est tout un exploit et on remercie toute la communauté!»

Au fil du temps, quelques pierres ont bien disparu, mais le projet demeure généralement respecté. L’éducatrice compte demander à la conseillère du district si des clôtures peuvent être installées pour protéger le serpent de roches durant l’hiver.

«Il faut faire grandir le serpent, et voir jusqu’où il va se rendre!» conclut-elle avec ambition.